Dans l'entourage des papes réformateurs dès avant 1050, il est à plusieurs reprises leur légat pour veiller à l'application de leurs décisions.
Proche collaborateur d'Alexandre II, il poursuit l'œuvre de ce dernier : son pontificat est dominé par deux desseins, dont la réalisation constitue l'objectif de la réforme de l'Église dite « grégorienne », bien qu'il n'en soit pas le seul artisan : lutter contre le trafic des bénéfices et notamment des évêchés (la simonie), et mettre fin au scandale dû à la situation des prêtres ou évêques mariés et en mal de pourvoir leurs enfants (le nicolaïsme). S'appuyant sur des princes pourtant simoniaques comme Philippe Ier ou Guillaume le Conquérant, il parvient à réduire les prérogatives de la féodalité et à mettre en place un épiscopat moins étroitement tenu dans le résau des fidélités séculières.
Même s'il paraît bien que Hildebrand n'a pas été lui-même moine de Cluny, il trouve dans cet ordre monastique, étendu sur l'ensemble de la chrétienté latine par-delà les frontières politiques des États, l'allié nécessaire à une telle entreprise.
La lutte entre le Sacerdoce et l'Empire romain germanique, notamment le conflit entre Grégoire VII et l'empereur Henri IV, mobilise cependant une bonne partie des efforts du Saint-Siège, et réduit sa capacité d'intervention en France. La relève est assurée efficacement dix ans plus tard, par Urbain II.
Voir aussi
- Querelle des Investitures
- Réforme grégorienne
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