1. Analyse
Réalisé en 1959, ce film de René Clément – qui a fait l’objet d’une nouvelle version (« Le talentueux Mr Ripley », 1999) - s’impose comme l’une des œuvres majeures du cinéma français. (1)
On évoquera, en premier lieu, la réalisation inspirée de René Clément qui donne à Plein soleil son caractère si particulier. En effet, si le film est ancré dans le réalisme d’un récit comme toile de fond – la vie oisive des riches Américains dans une Italie de luxe, voire de carte postale –, il s’en évade sans cesse par une transfiguration visuelle qui l’enrichit et lui donne une dimension véritablement poétique.
C’est ainsi qu’après le meurtre éprouvant et l’épreuve de ses nouveaux rapports avec Marge, Tom s’accorde quelques moments de répit en flânant sur le marché de Mongibello. Le regard caméra – celui de Tom - donne à voir quelques très gros plans si insolites (poisson tordu, raies blanches livides percées des trous noirs des yeux ; balance qui sert à peser ; tête de poisson coupée) qu’ils en deviennent signifiants : la torsion du poisson peut exprimer le mal-être de Ripley ; l’aspect des raies rappelle les masques inexpressifs des tragédies antiques en un écho direct au masque Philip dont est en train de s’affubler Tom ; la balance aux deux plateaux horizontaux, pour l’instant en équilibre, peut évoquer la justice encore immobile ; la tête tranchée du poisson, peut suggèrer la peine capitale.
L’ordre même de ces plans n’est pas indifférent, mais retranscrit l’enchaînement à venir redouté – consciemment ou non – par le criminel Tom, à moins qu’il ne vise à traduire les inquiétudes du spectateur à son égard. René Clément filme ainsi le réel prosaïque dans son détail, mais chaque plan est porteur, à l’écran, d’une dimension qui l’enrichit et renvoie au sens même du film en une correspondance éminemment poétique. (On rappellera - pour s’en gausser - que les distributeurs du film aux Etats-Unis décidèrent de supprimer cette séquence au motif qu’elle était inutile !!!) (2)
Deux autres exemples illustrent ce va-et-vient entre le réel et sa portée métaphorique. D’abord, véritable coeur du film, la séquence du meurtre. Rappelons-en les détails. Philippe Greenleaff et Tom Ripley se retrouvent seuls sur le yacht après que Marge a été débarquée. La mer est d’huile et le bateau, immobile. Or, à peine le meurtre est-il commis que la mer est comme soulevée, que le voilier, secoué, se met à tanguer comme s’il allait chavirer cependant que le vent siffle comme une plainte, que la cloche du navire tinte comme pour un deuil et que les voiles claquent en tous sens obligeant le meurtrier à parer au plus pressé et à s’emparer du gouvernail – ce qui marque sa prise de pouvoir. On peut imaginer que cette soudaine « tempête » transcrit « visuellement » une sorte de réprobation des éléments naturels dont l’ordre a été bouleversé, comme si la violence de la nature faisait écho à la sauvagerie du meurtre… Cette « intervention » naturelle (ou sur-naturelle) des éléments, Clément l’utilise, une nouvelle fois, lors de la séquence finale. Le bain que prennent ensemble Marge et Ripley est immédiatement suivi d’un retournement de situation éprouvant. Une fois de plus, ce qui est montré à l’image est hautement signifiant et suggère assez que ce couple, fondé par Ripley sur le mensonge, est « factice », offense la mer « naturelle » et « vraie » qui fait alors surgir l’impitoyable Némésis de la vengeance - sans doute née dans les flots au moment même du tumulte des éléments engendré par le crime. Comment ne pas penser au film d’Hitchcock (une nouvelle fois !) dont Les Oiseaux [1] fondent sur Bodega Bay pour châtier quelque faute humaine ?… Ressort même de toute tragédie : le châtiment des Dieux s’abat sur l’être humain dont la démesure a offensé la Nature. Ainsi l’épicentre de la secousse criminelle provoque-t-il une ultime réplique finale en une forme d’écho magnifié par la réalisation de René Clément.
Tout l’intérêt de ce film de René Clément – et des grands réalisateurs – est de suggérer bien autre chose que ce que l’image, à première vue, montre ; comme si le temps du récit, dans le film, était suspendu au profit d’un pur moment de bonheur : celui de contempler des images fortes, savamment préparées, qui retentissent au plus profond de notre être. Deux nouveaux exemples empruntés au film peuvent illustrer ce propos. A l’instant même du premier meurtre, la caméra montre, en arrière plan, à deux reprises, un majestueux vaisseau aux voiles blanches. Certes, du strict point de vue du récit, on peut le considérer comme un élément de suspens pour le spectateur : un témoin aurait-t-il assisté, de loin, au crime ? Mais ce plan du voilier peut aussi être interprété comme la représentation visuelle de l’innocence perdue par Ripley. D’autant plus qu’un second exemple – le meurtre de Freddy, l’ami de Greenleaff - renforce cette lecture. Aussitôt après s’être débarrassé de Freddy dont l’arrivée intempestive menaçait ses plans, le regard de Ripley, qui est celui de la caméra, donne à voir en plongée - cependant que s’égrènent quelques notes mélancoliques de piano (3) -, dans une cour d’immeuble, et à deux reprises, des enfants qui jouent dans toute l’innocence de leur âge ; ce que Ripley ne pourra plus faire. Bref, la couleur blanche du voilier et l’image de l’enfance – moments de « respiration » qui suspendent l’action et enrichissent le film - « disent » visuellement - et poétiquement – la nostalgie d’un temps qui plus jamais ne sera.
Ce qui précède témoigne assez de l’ambition d’une réalisation pour laquelle le premier niveau de perception doit s’accompagner d’un regard plus exigeant qui, seul, peut permettre de voir au-delà de la simple surface des choses. C’est que René Clément entend montrer toute la contradiction de ses personnages – de tout être humain – entre l’extérieur des apparences et la réalité intérieure.
L’entame du film proclame la gémellité, voire l’identité entre Philippe Greenleaff et Tom Ripley parfaits complices et physiquement ressemblants. Mais ce n’est là qu’apparence car Ripley, au contact de Philip, et alors qu’il vit à ses crochets, développe, jour après jour, des sentiments complexes de fascination et d’envie pour la richesse et la séduction désinvolte du riche héritier, mais aussi d’humiliation devant le sort qui lui est réservé et le mépris dont il est parfois l’objet. « Serviteur » pauvre et humilié, jour après jour, par son « maître », séducteur fortuné, il développe une ambition avide de se substituer à lui.
A son niveau, on regarde vers le haut (fortune, culture et bonnes manières) et on copie – réflexe naturel - ce que l’on voit. C’est ainsi que Ripley propose tout naturellement d’offrir à Marge un livre sur Fra Angelico. A Philippe qui lui objecte qu’elle en écrit elle-même un sur le peintre, Ripley, de façon spontanée - et ô combien révélatrice de ses penchants ! -, rétorque qu’ « elle n’aura plus qu’à copier ». De même, lors d’une scène clé, face à un miroir, il imite Greenleaff et embrasse son propre reflet : mimétisme et narcissisme. Cette scène, signe évident d’un dédoublement de personnalité, annonce en réalité la suite du film et un véritable transfert, en forme de métamorphose, de Ripley en Greenleaff par l’usurpation de personnalité : copie de signature, imitation de voix, faux messages. (4) Faire exister un mort puis exister à la place du mort ; ôter la vie à Greenleaff, puis lui succéder auprès de Marge. Les événements se précipitent en un pari réussi et le film va se clore par une balade en calèche qui reprend celle du début. La boucle de la substitution est parfaite…
Mais le destin n’oublie jamais, par un savant engrenage mortel, de refermer le piège de la fatalité annoncée : qu’il s’agisse du cercle que décrit le yacht autour de Ripley précipité en mer ou du cercle du gouvernail ou encore du cercle de la cage d’escalier, tous annoncent l’enroulement du câble de l’ancre autour de l’hélice. Il manque un dernier signe prémonitoire, qui sera emprunté à la mythologie antique (Thésée et Ariane) et à la littérature médiévale (Tristan et Yseult) et qui sépare les amants tragiques : au moment même où Ripley s’offre enfin le verre de la récompense pour saluer la réussite de son projet, une barque appareille et quitte le port, qu’il peut suivre du regard : la voile qu’elle hisse est noire, pour donner au film la couleur du désespoir : le triomphe de Ripley réduit à néant par la découverte du cadavre.
Les dernières minutes du film sont construites à partir de deux séquences opposées montées en parallèle , chacune étant d’ailleurs composée sur un contenu contrasté. La première montre Marge et le père de Greenleaf inspectant le voilier mis en vente. Les personnages sont affables et devisent courtoisement. Mais la caméra glisse lentement, vers la gauche de l’écran, le long du voilier, qui est extrait de la mer, jusqu’au gouvernail maintenant hors d’eau : un câble y est accroché ; le travelling suit ce câble au bout duquel est attaché un corps enveloppé d’où sort une main rigide noircie. Un hurlement off de Marge ponctue la séquence.
La seconde séquence met en scène un Ripley qui savoure en solitaire - ce qu’il a toujours été - la réussite de son plan machiavélique, un verre à la main, face à une mer calme, pour saluer son talent. Mais la voile sombre d’une barque qui quitte le rivage - sans doute ce qu’il voit du bar où il est attablé - signifie que ce moment de répit et de joie sera sans lendemain. En un magistral rapprochement, la fin du film est ainsi mise en étroite correspondance avec la scène du meurtre : cette mer en courroux, ces éléments déchaînés par le meurtre, sont désormais apaisés (comme avant le meurtre) par le châtiment proche. L’ordre naturel est retrouvé et l’on pourrait reprendre cette citation, mutatis mutandis, du personnage du film de Chabrol (Que la bête meure. [2]) : « Il existe un chant sérieux de Brahms qui paraphrase l’Ecclésiaste. Il dit : Il faut que la bête meure ; mais l’homme aussi. L’un et l’autre doivent mourir. »
Un film magistral pour la peinture de l'ambiguïté humaine qu'il nous offre et pour une réalisation inspirée qui multiplie les signes et les correspondances propres à suggérer le mystère des êtres et les arcanes du destin.
NOTES :
(1) Très curieusement, Plein soleil (1959) fait penser à Psychose [3] , tourné seulement un an plus tard par Hitchcock, tant pour sa structure (même composition en deux parties séparées par un meurtre qui provoque le même passage du centre d’intérêt d’un personnage à un autre ; coup de théâtre final aussi surprenant) que pour sa thématique générale (montrer la condition de l’être humain condamné à bâtir sa propre prison) et sa réalisation qui ne laisse rien au hasard et multiplie les correspondances visuelles de l’enfermement (boucle ou cercle récurrents).
(2) Cette façon de filmer la réalité - donner à l’image montrée à l’écran un sens autre que la simple vision proposée - fait évidemment penser à Hitchcock et à son film Vertigo [4], notamment.
(3) La musique de Nino Rotta excelle à traduire l’ambiguïté des personnages : elle ensoleille les chaudes couleurs de l’Italie (pierres blondes des édifices, clairs rivages clairs et bleu profond de la haute mer) par des ritournelles au rythme traditionnel, mais saisit, sous l’apparence lumineuse, la mélancolie de vies qui se perdent en une suite de notes de piano, ou la noirceur complexe des êtres et leur malheur dans le martèlement tragique des cuivres ponctuant les coups du destin - la musique s’accordant alors à la violence des couleurs (blanc virginal du voilier, bleu cru de la mer, rouge vif des poissons du marché, etc.).
(4) N’est-ce pas, peu ou prou, dans Psychose [5], le projet insensé de Norman imitant, d’abord, puis devenant in fine sa mère – la phase de l’imitation précédant là aussi le stade ultime de la métamorphose ?
2. Synopsis détaillé
Tom Ripley, jeune homme pauvre, est chargé par le richissime Greenleaf de convaincre son fils Philip, jeune oisif, d’abréger son séjour en Italie et de retourner aux Etats-Unis, à San Francisco. A titre de récompense, il lui promet une forte somme d’argent de cinq mille dollars. Tom, qui n’avait plus vu Philip depuis cinq ans, se rend en Italie, mais il a beau insister pour le convaincre, Philip n’en a cure et continue sa vie luxueuse de fêtes et de rencontres. Tom, contraint, l’accompagne dans ses errances de Rome à Mongibello dans l’espoir de le faire changer d’avis, tout lui servant d’homme à tout faire (amuseur, organisateur, valet de chambre, cuisinier, comptable, pilote d’hélicoptère, etc.).
Assis à un bar, Philip Greenleaf et Tom Ripley évoquent leur voyage en hydravion qui les a conduits, sur une idée de Tom, de Mongibello – où ils ont laissé Marge, la maîtresse de Philip – à Rome en cinquante six minutes et trois cents kilomètres. A Philip qui s’interroge sur la réaction de la jeune femme qui n’a pas été prévenue de leur départ, Tom conseille de lui offrir un livre sur Fra Angelico pour se faire pardonner leur départ inopiné. Un ami de Philip, Freddy Miles, qui déteste Tom en qui il ne voit qu’un parasite, passe devant eux en galante compagnie et les invite à passer le voir. Puis les deux amis déambulent au hasard et se distraient une partie de la nuit à jouer aux aveugles et à profiter d’une touriste belge riche. [10ème mn]
De retour à Mongibello, ils se rendent chez Madame Popova qui dirige les essais d’un ballet, avant de retrouver une Marge furieuse qu’ils aient disparu plusieurs jours sans donner signe de vie. Mais une étreinte imposée par Philip suffit à l’amadouer. Ripley, chassé de l’intimité du couple et désoeuvré, joue avec les valises dans la pièce voisine, puis utilise les vêtements de son ami, et en contrefait la voix face au miroir. Philip le surprend et lui intime l’ordre de ne plus se servir de ses habits. [16mn40]
Un télégramme envoyé par M. Greenleaf met fin à la mission assignée à Ripley qui découvre ainsi que Philip n’a pas tenu parole en lui promettant d’aviser son père de son retour. Il a beau insister, car il est désormais sans ressource prévisible, Philip élude et retire 1500 dollars d’une banque pour faire la fête à Taormine. Et le trio s’embarque sur le yacht baptisé « Marge ». [19mn]
Philip traite Tom comme un serviteur et, à Marge qui lui en fait le reproche, il admet qu’il essaie de voir jusqu’où ce dernier acceptera cette soumission. Puis il annonce à la jeune femme qu’il va le débarquer. Mais Tom, aux abois, a tout entendu. Suite à un coup de grain, Tom se retrouve dans le canot de sauvetage. Malgré ses appels à l’aide, Philip ne juge pas utile de l’aider à remonter à bord et le laisse dériver pendant de longues heures, pour découvrir ensuite que la corde qui le reliait au yacht a cassé. Marge et Philip entreprennent des recherches et finissent par retrouver Tom, brûlé par le soleil.
Les relations s’enveniment alors : c’est d’abord Marge qui demande à Tom de se faire débarquer et de les laisser seuls en tête à tête ; c’est ensuite Philip qui découvre le relevé de ses propres comptes bancaires dans les affaires de son ami et est pris de soupçons ; c’est enfin Tom qui met au point une machination diabolique pour séparer les deux amants en glissant le bijou dérobé à la touriste belge dans la veste de Philip. La scène de rupture éclate peu après : Marge exhibe le bijou et demande une explication à Philip qui, exaspéré, commet l’irréparable : jeter à la mer le travail d’écriture de Marge sur Fra Angelico. Elle demande aussitôt qu’on la ramène à terre. [35mn30]
Restés seuls à bord, Philip et Tom s’affrontent. Philip, qui révèle à Tom son refus définitif de rentrer à San Francisco et ajoute qu’il n’aura pas l’argent de son père, découvre les intentions cachées de Tom le concernant. Mais il est trop tard : Tom le poignarde, tombe à l’eau par maladresse, remonte à bord et jette le corps enveloppé dans une bâche ficelée à la mer. [44ème mn]
Puis il retrouve Marge à Mongibello et met en place les détails de sa machination : il fait croire à la jeune femme que Philip ne veut plus la voir. Marge, désespérée, sans ressource, annonce son intention de rentrer à Paris. Une fois seul, Tom se fait passer pour Greenleaf et cherche à vendre le bateau, mais il lui faut signer le document. Il diffère donc, achète du matériel et prépare ses faux papiers, puis s’exerce à imiter la signature de Philip. Après quoi il retient une chambre à Rome au nom de Greenleaf, téléphone à Marge en contrefaisant la voix de Philip et tape une lettre signée de Philip, qu’il va remettre en main propre à Marge et qui ajoute au désarroi de la jeune femme. Pour se détendre, Tom déambule sur le marché aux poissons. [1h01mn]
Mais le danger est partout : de retour à Rome, il échappe de peu à Madame Popova qui apparaît dans le hall de l’hôtel qu’il occupe. Cette dernière téléphone aussitôt à Marge que Philip se trouve à Rome. Plus grave, alors qu’il écrit une lettre de rupture à Marge, Freddy sonne à sa porte croyant trouver Philip et s’étonne de voir Tom, habillé avec les vêtements de son ami, écrire une lettre signée Greenleaf. Pour couper court aux soupçons (la femme de chambre l’appelle Greenleaf dans l’escalier), Tom est alors contraint de le tuer. [1h08mn]
Il récupère la voiture de Freddy, attend la nuit, descend le corps dans l’auto, puis s’en débarrasse de façon qu’il soit rapidement découvert. Il retourne à l’appartement, fait en toute hâte ses valises mais est obligé de fuir par les toits car la police entre dans l’immeuble. Il prend un taxi, se fait amener devant l’hôtel et demande au chauffeur de récupérer les valises laissées devant l’entrée. A la banque, Il retire dix millions de lires. Il appelle ensuite l’appartement où se trouve le commissaire Riccordi en feignant de demander des nouvelles de Philip de la part de Ripley ; ainsi, si le corps de Freddy est retrouvé, les soupçons se porteront sur Philip. Il donne son adresse (Albergo Paradiso). La police s’y rend immédiatement : l’inspecteur lui annonce la mort de Freddy, lui pose diverses questions et lui demande de venir reconnaître le corps le lendemain. [1h24mn]
Tom retrouve sur place Marge et Madame Popova. Filés à leur insu par une inspectrice jusqu’au restaurant, leur conversation est écoutée, ce qui permet à Tom de donner volontairement de fausses informations sur Philip qui aurait pris le train pour Mongibello le matin même. Tom s’y rend, bouleverse l’appartement pour faire croire que Philip y est passé et écrit une lettre dans laquelle Philip annonce qu’il met fin à ses jours et lègue tous ses biens (dott les dix millions de lires retirés à la banque) à Marge. Un ami de Philip, O’Brien, ivre dans la rue, voyant la lumière, entend venir lui rendre au grand dam de Tom. Mais ce n’est qu’une fausse alerte et O’Brien finit par s’en aller. De son côté, Marge, croyant retrouver Philip, arrive à son tour. Tom s’enfuit aussitôt. Mais elle est suivie par des inspecteurs qui pénètrent dans l’appartement avec elle et découvrent les indices laissés par Tom qui, entre-temps, poste la lettre-testament annonçant le suicide. Le commissaire Riccordi se rend à l’Albergo Paradiso pour faire le point sur l’enquête avec Tom, qui est rassuré : son stratagème a dupé la police. [1h36mn]
Tom retourne à Mongibello et se rend chez Madame Popova pour y apprendre que Marge se cloître et que M. Greenleaf père, en personne, tient à la voir. Dès lors, il entreprend de séduire Marge devenue l’héritière des dix millions de lire, et parvient à ses fins en profitant de son désarroi. [1h48mn]
Pendant ce temps, le yacht de Philip reçoit la visite de M. Greenleaf venu le vendre. Marge quitte la plage, où Tom se propose de l’attendre, pour remercier le milliardaire qui a décidé de lui octroyer les dix millions de lires. Elle rejoint l’Américain et assiste à la mise sur cale du bateau que l’on tire hors de l’eau et qui révèle, au bout d’un filin attaché au gouvernail, le corps enveloppé de Philip. Le commissaire Ricordi et deux inspecteurs se présentent au bar où Tom goûte à ce qu’il croit être la réussite de son plan... [1h53mn]
3. Fiche technique
- Réalisation : René CLÉMENT.
- Adaptation et dialogues : René Clément et Paul Gégauff, d’après le roman : Talented Mr Ripley de Patricia HIGHSMITH.
- Directeur de la photographie : Henri Decae.
- Couleur : procédé Eastmancolor.
- Cameraman : Jean Rabier.
- Montage : François Javet.*Son : Jean-Claude Marchetti.
- Musique : Nino Rota.
- Décors : Paul Bertrand.
- Production : Robert et Raymond Hakim - Paris Films Production et Titanus (Rome).
- Distribution : CCFC.
- Durée : 119 minutes.
- Date : 1959.
Distribution :
- Tom Ripley : Alain Delon.
- Marge : Marie Laforêt.
- Philip Greenleaf : Maurice Ronet.
- Madame Popova : Elvire Popesco.
- L’inspecteur Riccordi : Erno Crisa.
- O’Brien : Frank Latimore.
- Freddy Miles : Billy Kearns.
- Signora Gianna : Ave NINCHI
- La touriste belge : Viviane Crantel.
- L’amie de Freddy : Romy Schneider.
- Boris : Nicolas Petrov.
- Le directeur de l’agence : Nerio Bernardi.
- Le serveur maladroit : René Clément.
4. Edition DVD zone 2
Image : le DVD offre les magnifiques couleurs « technicolor » de l’époque. La photographie de Henri Decae donne à voir la Méditerranée plus bleue que jamais, d’un bleu cru quasi minéral. Quelques plans paraissent toutefois légèrement désaturés.
Son : il s’agit du mono d’origine. La musique de Nino Rotta enjouée au début devient ensuite plus souvent grave et mélancolique : le son mono la restitue parfaitement ainsi que les voix des acteurs, toujours claires et distinctes.
Suppléments : l’édition est, hélas!, a minima : la bande-annonce, une galerie de photos et d’affiches et les classiques filmographies. Bien peu d’efforts pour célébrer pareil chef-d’œuvre !
Jaquette : conforme à l’affiche du film, elle évoque la scène centrale du film avec un Ripley-Delon déterminé à la barre.
5. Edition Blu-Ray
Le film est ressorti en salles le 10 juillet 2013 dans une nouvelle version restaurée par StudioCanal en collaboration avec la Cinémathèque Française. Une édition Blu-Ray Digibook est proposée depuis le 11 juillet qui rend obsolète le DVD précédent, notamment en restituant enfin la magie des couleurs de l'époque. Il propose un livret digibook, un Documentaire sur le film et une interview d'Alain Delon.
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6. Bande annonce
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