D’origine barbare (selon Julien l’Apostat, Orat. I : « il avait pour alliés ardents les Francs et les Saxons parce qu’il était de leur race »), Magnence est vraisemblablement un lète (Zosime, 2. 54. mentionne qu’il passe sa jeunesse chez eux). Une carrière militaire lui permet de s’attacher la fidélité des troupes rhénanes sous l’empereur Constant.
Profitant du mécontentement général à l’égard de ce dernier, Magnence se fait alors proclamer empereur par ses soldats à Augustodunum (Autun) (349) et bat Constant, qui périt dans sa fuite (350).
À Rome, Népotien, le neveu de Constant, se fait proclamer empereur à son tour, mais il est rapidement assassiné par les fidèles de Magnence. Les légions danubiennes, également, acclament leur propre empereur en la personne de leur général Vetranio.
Magnence tente alors de négocier et propose à Constance II, le frère de Constant et l’empereur d’Orient, de le reconnaître empereur d’Occident. Celui-ci, pour toute réponse, délègue ses pouvoirs en Orient à son neveu (Gallus, frère de Julien l’Apostat) et organise une entrevue avec Vetranio à Naissus en Illyrie (Nish en Serbie). Lors de celle-ci, les troupes de Vetranio abandonnent ce dernier et acclament Constance. Une fois Vetranio exilé, Constance doit affronter Magnence qui a rejoint le Danube avec son armée (351).
Après avoir failli l’emporter (début 351), les troupes de Magnence, en majorité formées par des auxiliaires barbares, sont battues à Mursa sur la Drave, par les légions de Constance II, qui comprennent les vétérans de Constantin (28 septembre 351).
Contraint à prendre la fuite, Magnence franchit alors les Alpes et se réfugie à Aquilée, d'où les troupes fidèles à Constance le chassent.
Après avoir erré en Gaule, il est battu une nouvelle fois à Mons Seleuti (Monsaléon). Lâché par ses derniers partisans, il se donne finalement la mort à Lyon (353).
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