Ligue catholique

Intérêt
La Ligue catholique (eq. Sainte Ligue, Sainte Union) est le nom donné à un regroupement de catholiques formé dans le Royaume de France en réaction à l’Édit de Saint-Germain (1570) et à l’Édit de Beaulieu (6 mai 1576), jugés tous deux trop favorables aux protestants. Les historiens désignent également ainsi la période pendant laquelle les membres de la Ligue tinrent la ville de Paris.

Dans un premier temps, les ligueurs se comportèrent en bons et loyaux sujets du roi de France Henri III, ), du moins tant que ce dernier défendit avec opiniâtreté l'Église catholique. Mais, la mort du duc d'Anjou, seul héritier catholique au trône, le 10 juin 1584 servit de déclencheur à la détérioration de ces relations.

Le duc Henri Ier organisa la Ligue à Paris – les confréries du Saint-Esprit et autres associations ultra-catholiques s’unirent « au nom de la Sainte Trinité pour restaurer et défendre la Sainte Église catholique, romaine et apostolique » – et en prit la tête. Jugeant ce dernier dangereux pour la couronne, le roi voulut l’écarter de la capitale mais le duc outrepassa les ordres et la ville se hérissa de barricades le 12 mai 1588, tombant de facto aux mains de la Ligue.

Henri III riposta en faisant assassiner le duc de Guise à l'occasion des États généraux de Blois (le 23 décembre 1588), non sans avoir dû céder devant les exigences de la Ligue, c'est-à-dire signer l'Édit d'Union contre les protestants et livrer la ville de Boulogne aux Ligueurs pour que ces derniers puissent y recevoir les Espagnols. Le roi d'Espagne Philippe II, qui avait apporté son soutien financier aux Guises dès 1582, y voyant sans aucun doute le double moyen d'affermir le catholicisme et d'affaiblir le roi de France, lui fournit alors des troupes espagnoles.

Toutes les provinces tenues par la Ligue (essentiellement la Lorraine, fief des Guises ; la Champagne ; le Sud ; la Bourgogne ; la Bretagne ; la Normandie, tenue par Mercœur et la région de Paris) se soulevèrent alors contre le « tyran ». Ce dernier assiégea la capitale, mais fut assassiné le 2 août 1589 par Jacques Clément, un ligueur dominicain.

La Ligue opposa ensuite une résistance acharnée au huguenot Henri de Navarre, roi légitime, qu'elle voulut remplacer en plaçant sur le trône un oncle éloigné : le cardinal Charles de Bourbon, ou l'éphémère « Charles X », (ce dernier mourut en prison en 1590).

Les ligueurs et leurs alliés espagnols furent écrasés par les troupes d'Henri à Ivry, le 14 mars 1590, mais ne désarmèrent pas pour autant, bien qu'éprouvés par deux sièges successifs de la capitale (où la Ligue fit régner la terreur par l'intermédiaire des Seize échevins qui exécutèrent le président du Parlement de Paris, Brisson). Finalement, seule la lassitude générale et l'abjuration de sa foi par Henri (1593) mirent fin aux hostilités : ce dernier événement a été rendu célèbre par la phrase légendaire « Paris vaut bien une messe... ».

À partir du 5 juin 1595, avec la défaite des dernier ligueurs menés par Charles de Guise, duc de Mayenne et frère d'Henri Ier, à Fontaines françaises, en Bourgogne, la dernière des guerres de religion se transforma en guerre étrangère contre le roi d'Espagne.

La fin de la Ligue marqua ainsi à la fois le terme des guerres de religion et d'un des plus grands dangers que connut la monarchie française avant l'avènement de l'absolutisme.

Lien externe

  • La Ligue, dans le Dossier Renaissance


    Important !
    Ce document contient des informations provenant à l'origine de l'encyclopédie collaborative Wikipédia. Même s'il a fait l'objet d'une validation rapide et s'il a pu être corrigé depuis, toutes les informations qu'il contient n'ont pu être vérifiées, aussi nous vous recommandons la consultation d'autres sources avant de l'utiliser.

    Copyright (c) les auteurs sur Libre Savoir.


    Thème:Histoire de France Thème:Guerres de religion



Sujets Licence GFDL
Évaluation 0.00 %
Contenu sous droits d'auteur — Dernière mise-à-jour : 2011-05-21 08:50:35




Découvrez nos contenus

par catégories

par mots-clés

par dates d'ajout et de modification

Index alphabétique

Partagez vos connaissances !
Pour publier durablement et librement sur Internet, contactez-nous.





/a>