Durant sa jeunesse, il réside à Paris. Il devient avocat au Parlement, en 1549, après avoir achevé ses études sous la direction de Jacques Cujas.
Désireux de participer à la réconciliation entre protestants et catholiques (voir Guerres de religion), il s’attache à chercher les origines historiques de l’unité de la nation française jusque dans le passé préchrétien du pays. Mettant à profit une longue convalescence suite à un empoisonnement accidentel survenu en 1558, il commence à travailler sur ce sujet jusqu’en 1560, année où il publie le premier tome de ses Recherches de la France.
En 1565, il s'illustre en tant que partisan du Gallicanisme par sa plaidoierie dans le procès qui oppose l'Université de Paris aux Jésuites, faisant triompher la cause de la première. Il participe également aux « Grands Jours » de Poitiers (1579) et de Troyes (1583) : lors de ces assises, qui se tiennent irrégulièrement jusqu'à la fin du XVIIe siècle, une commission dont les membres sont sélectionnés par le roi au sein du Parlement de Paris, est envoyée en province avec tout pouvoir pour entendre et régler les affaires qui lui sont soumises, en particulier celles qui concernent l'abus de droits seigneuriaux. À la faveur de ces événements, Étienne Pasquier rédige et publie les plaisanteries qu'il échange avec ses collègues.
En 1585, il est nommé par Henri III avocat-général du roi à la Chambre des comptes. Il s'y distingue en s'opposant au système de la vente des terres et des charges héréditaires.
Les Guerres de Religion le contraignent, en 1588, à quitter Paris pour Tours pendant la Ligue : il met ces années à profit pour travailler sur ses Recherches. En mars 1594, il regagne la capitale avec le convoi d’Henri IV.
Il y reprend son travail avant de prendre sa retraite ; Ensuite, il publie en près d'une décennie un grand nombre d'œuvres littéraires, avant de mourir à l'âge de quatre-vingt dix-sept ans des suites d'une maladie foudroyante, le 1er septembre 1615.
1. Œuvre
Son œuvre considérable n'a jamais été réunie et publiée intégralement. L'édition de référence est celle d'Amsterdam (2 vols. fol., 1723). La sélection de Léon Feugbre, publiée avec une introduction élaborée à Paris, en 1849 en est la plus accessible (deux volumes).
En tant que poète, Étienne Pasquier fut un membre mineur du mouvement de la Pléiade. Plus intéressantes sont ses œuvres en prose : ses Recherches en trois volumes, ses lettres et ses plaidoieries. Les Lettres sont d’un grand intérêt biographique et historique et les Recherches contiennent des informations de valeur. Enfin et surtout, elles font de lui un des précurseurs de l’Histoire de France sur le plan historiographique : Étienne Pasquier est le premier moderne qui s’intéresse au passé de la Gaule préromaine.
- Les Recherches de la France (10 vol. : 1560 – 1621)
- Lettres : 22 livres (I-X, 1586 ; XI-XXII, 1619, soit 284 missives adressées à plus de cent trente destinataires)
- Jeux poétiques
2. Bibliographie et liens
- G. Huppert, Naissance de l’histoire en France ; les « Recherches » d’Étienne Pasquier, in Annales ESC, 23, 1968
- C. Vivanti, « Les Recherches de la France d’Étienne Pasquier. L’invention des Gaulois », dans Pierre Nora (Dir.), Les lieux de mémoire, II.2 La Nation, Paris, 1986
- Paul Bouteiller, Recherches sur la vie et la carrière d’Etienne Pasquier, historien et humaniste du XVIe siècle, Paris, 1989
- Ullrich Langer, « La rhétorique de la conciliation dans la Congratulation sur la paix générale faite au mois de mars 1598 d’Étienne Pasquier » in Thierry Wanegffelen (Dir.), De Michel de L’Hospital à L’Édit de Nantes. Politique et religion face aux Églises, V. Autour de Michel de L’Hospital : « Politiques » et iréniques français du XVIe siècle , Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2002
- Myriam Yardeni, « La pensée politique des « Politiques » : Étienne Pasquier et Jacques-Auguste de Thou », ibid.
- extraits « Historiographie du XVe au XVIIIe siècle : Etienne Pasquier (1529-1615) » sur le site de la B.C.S..
- « De la diversité de l’ancienne langue Françoise, avecques celle du jourd’huy » (extrait de Les Recherches de la France, livre VIII, chap. 3)
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- « De la diversité de l’ancienne langue Françoise, avecques celle du jourd’huy » (extrait de Les Recherches de la France, livre VIII, chap. 3)