1. ANALYSE
Un projet « évident »
Il n’est pas banal de réaliser un film dont le propos est d’expliciter les mystères d’une longue série (Mystères à Twin Peaks [1]) s’étendant sur deux années, un Pilote et vingt-neuf épisodes). C’est pourtant ce que David Lynch, poussé par l’insistance de Francis Bouygues (le film est produit par Ciby 2000, la compagnie de Francis Bouygues, ex-filiale du groupe Bouygues- TF1) et les attentes des amateurs du feuilleton, consentit à faire deux ans plus tard, en 1991. Mais si Lynch accepte, c’est, aussi, concède-t-il, qu’il est « amoureux de Laura Palmer, de ses contradictions : radieuse en surface, mourante à l’intérieur. J’avais envie de la voir vivre, bouger, parler. (…) J’adorais la série, poursuit-il. Mais la télévision est par nature vorace. Tout va si vite que, si vous n’êtes pas sur la brèche à chaque instant, vous perdez pied peu à peu. Il est même difficile d’aller vraiment au bout d’une idée. J’essayais de faire d’autres choses en même temps (dont Sailor et Lula). Avec un film, vous pouvez prendre un peu de recul, agir et réagir, laisser reposer, reprendre. A la fin de la série, je crois que nous avons assez bien réussi notre sortie. »
Une structure singulière
Une première surprise concerne la composition du film en deux parties. Une première demi-heure initiale est consacrée à la mort de Teresa Banks et à la présentation de personnages qui « disparaîtront » ensuite - au sens propre du terme (cf. Chester Desmond). Puis, aux toutes dernières minutes de ce long préambule, « apparaît », à l’inverse, Dale Cooper. Enfin (!), commence alors, signifié par la mention « Un an plus tard », le film retraçant les sept derniers jours de Laura Palmer d’une durée double du prologue - soit une heure et demie passée en présence de l’héroïne de Mystères à Twin Peaks [2]. Ce contraste entre apparitions et disparitions concerne aussi, de façon moins surprenante - le film s’achève sur le meurtre de Laura avant que l’enquête ne commence - les personnages pittoresques et les décors familiers du feuilleton, qui en constituaient la texture et lui donnait épaisseur et densité. On songe, bien sûr, en premier lieu au bureau du shérif et à sa galerie de personnages à la fois souvent attachants et parfois irritants : par exemple que sont, en effet, devenus Harry S. Truman, le sympathique shérif ou encore Lucy Moran et l’inénarrable Andy ? Et le bon Dr Hayward et sa famille ? Il va de soi, dès lors que l’éclairage humain met dans l’ombre les personnages sympathiques, que Twin Peaks : Fire Walk With Me ne peut se dérouler que dans un climat foncièrement différent.
Une tonalité inattendue pour une descente aux enfers irrémissible et inéluctable
Précisément, revenant sur Twin Peaks, David Lynch reprend les mêmes procédés (recourir à l’étrange, au bizarre, voire au burlesque) mais oriente son film sur les derniers jours de Laura Palmer vers une noirceur et un pessimisme rares. En effet, si le feuilleton Mystères à Twin Peaks [3] mêlait tous les genres (étrangeté, humour, dérision, sentimentalité et gentillesse par contraste avec la cruauté du mal et du drame), le film est, quant à lui, tout entier orienté, quasi exclusivement, vers la chute dans le Mal. Certes, l’ironie grinçante n’est jamais absente, surtout dans la première demi heure. Mais le propos vire au noir d’encre dès lors que sont évoqués la personnalité et le quotidien de Laura Palmer. Laura a bien conscience de la déchéance sans espoir dans laquelle elle s’enfonce, mais rien, ni en elle ni chez autrui, ne peut lui apporter la moindre aide. Son univers personnel a été saccagé au moment où s’élabore une personnalité et se dessine une espérance de vie, c’est-à-dire à l’aube de l’adolescence, ainsi qu’elle le confie à Harold : un certain Bob la viole depuis l’âge de douze ans tous les soirs et la menace en lui ordonnant « Marche dans le feu avec moi.». L’affreuse réalité de son quotidien la maintient dans une vie de malheurs qui lui interdit tout espoir et toute ambition.
Par ailleurs, ses amis véritables – Donna et James – ignorant son drame, ne peuvent lui venir en aide pour la sortir d’une vie qu’ils ne peuvent même pas soupçonner. Il est vrai que Laura ne semble pas vraiment les solliciter dans la mesure où elle juge leur conception de la vie bien trop fausse en ce sens qu’elle est bien trop éloignée de la réalité tangible qu’elle-même doit affronter, jour après jour. Son drame naît aussi de cette dichotomie entre ce qu’elle sait d’expérience, qu’elle ressent dans sa chair même et dont elle ne cesse de souffrir – la vérité du Mal - et la méconnaissance de ses amis pour qui un choix de vie relève du simple libre-arbitre. Ainsi isolée d’autrui par son expérience du Mal, Laura évolue dans un univers indicible situé quelque part entre le sentiment de la souillure et la conscience d’une modification définitive d’elle-même qui l’exclut à jamais du monde de ses semblables.
Le film apporte ainsi au spectateur la confirmation que la mort de Laura Palmer était inéluctable en raison de ce déchirement schizophrénique entre les deux réalités antagonistes. Un écartèlement qui se traduit dans le décor même du film. Le jour s’oppose à la nuit, et la ville à la forêt, certes, comme dans Mystères à Twin Peaks [4], mais, cette fois, c’est le foyer des Palmer et, surtout, la chambre même de Laura qui est le lieu de l’horreur et qui subit la métamorphose née du conflit entre les formes du Mal envahissantes et l’intimité d’une chambre de jeune fille (les multiples visions dérangeantes, le tableau accroché au mur inquiétant par sa transformation ou encore la sauvage apparition de Bob, etc.). Il n’est pas de lieu de répit ni de repos pour Laura assaillie par le Mal : ni au collège, ni dans sa famille, ni en elle. Que lui reste-t-il sinon l’évasion de cet univers par la Mort et l’espoir (?) d’un autre monde meilleur que semble suggérer une ultime séquence énigmatique ?
La fin bouleversante de Fire Walk with me - sublimée par une partition musicale inspirée (musique de Cherubini) - en forme d’ascension angélique rédemptrice, est si peu conforme au propos du film qu’elle laisse pour le moins désemparé : faut-il la comprendre à travers son apparente beauté formelle comme une sorte de rédemption de Laura enfin délivrée du poids d’une vie de malheurs ? Ne s’agit-il pas, au contraire, d’un ultime et cruel sarcasme lancé par David Lynch aux croyants d’un au-delà qui prétendrait adoucir et corriger les injustices de ce monde ? L’ambiguïté est totale : certes, Laura arbore un sourire d’espoir, angélique et pathétique, baigné de larmes, sous le regard bienveillant et compatissant de Cooper qui se tient, protecteur, debout contre elle ; mais ce sourire semble peu à peu virer au sarcasme et à la moquerie. Mystères à Twin Peaks, il est vrai...
NOTE :
(1) Toute proportion gardée, cette incommunicabilité entre Laura la solitaire et la paire Donna/James rappelle, dans Blue Velvet [5] , l’incompréhension qui naît entre Jeffrey et Sandy lorsque le jeune homme « découvre » la vie malheureuse de Dorothy Valens avant que la jeune fille, en proie à une crise de jalousie, ne finisse par s’associer à son combat pour libérer la chanteuse du maléfique Frank et retrouver ainsi sa complicité amoureuse avec son ami Jeffrey.
2. SYNOPSIS DÉTAILLÉ
Le générique s’affiche sur un fond bleuté d’écran de télévision sans programme. Une explosion retentit qui détruit le récepteur. Des cris sont entendus. Ecran noir. Lui succède l’image d’un corps enveloppé d’un plastique transparent qui descend une rivière. Un homme appareillé d’un sonotone demande en criant à sa secrétaire que l’on trouve l’agent secret Chester Desmond à Fargo dans le Dakota. [3mn15] Puis l’on assiste à la fouille des passagers d’un bus par des agents en civil. L’un des agents – le nommé Chester Cole - est appelé au téléphone d’une voiture par Gordon Cole, l’homme au sonotone, qui lui annonce, de Portland, l’assassinat d’une nommée Teresa Banks âgée de dix-sept ans, l’avertit d’une surprise et lui propose une rencontre à l’aéroport de Portland. Cole accueille Desmond en compagnie de l’agent Sam Stanley et lui montre sa surprise : une jeune femme en robe rouge nommée Lil, sa cousine, du FBI, qui se contorsionne avec force grimaces et porte une rose bleue. Puis il confie Desmond à Stanley avant de rejoindre Philadelphie. [5mn41] Cole décrypte à Stanley le sens des mimiques et des mouvements de Lil qui étaient autant d’informations secrètes sur l’affaire. [7mn35] Ils se rendent chez le shérif local. On les fait patienter en se moquant d’eux jusqu’à ce que Cole brutalise l’agent qui lui barrait l’accès au bureau. De mauvais gré, le shérif finit par remettre le dossier du meurtre de Teresa Banks. Cole et Stanley vont voir le cadavre à la morgue attenante au bureau. Cole lit le dossier : la jeune femme était serveuse ; elle a vécu un mois dans un camp de caravaning La Grosse Truite ; personne n’a réclamé son corps.
Stanley examine le cadavre : son crâne a été fracassé ; sa bague a disparu ; une lettre « T » est glissée sous un ongle. Commencé à 16h30, l’examen prend fin au cœur de la nuit, à 3h30. Les deux agents décident non de dormir, mais d’aller se restaurer. [15mn14] Ce sera au Hap’s où était serveuse Teresa. Desmond interroge la serveuse Irene sur Teresa, qui leur confie qu’elle devait se droguer et qu’elle a eu un bras paralysé peu avant sa mort. [19mn27] Ils se rendent ensuite à La Grosse Truite et demandent au gérant de voir la caravane de la jeune femme. [23mn32] Malgré l’opposition du shérif, Stanley conduit le cadavre à Portland pour d’autres examens et Cole se retrouve de nouveau au caravaning où il trouve la fameuse bague. [26mn55] Au siège du FBI, à Philadelphie, l’agent Dale Cooper, stupéfait, revoit Phillip Jeffries, un collègue disparu depuis deux ans ! Une suite d’images étranges précède la constatation que l’agent Desmond a disparu. [31mn18] L’agent Dale Cooper se rend au caravaning pour enquêter. Il y trouve la voiture de Desmond sur le pare-brise de laquelle est inscrit « Let’s rock » en lettres roses. Dale Cooper enregistre pour sa secrétaire, Diane, ses premières impressions sur la disparition de Cole : il est persuadé qu’il y aura un nouveau meurtre. [33mn47]
Sur la célèbre musique du feuilleton Mystères à Twin Peaks et les non moins célèbres images de son générique, s’inscrivent les mots : « Twin Peaks », puis « Un an plus tard ». Sur le chemin du lycée, une jeune fille, Laura Palmer, attend une amie, Donna : elles sont interpellées par deux garçons en voiture : Mike et Bobby. Dans l’établissement un garçon, James, s’approche de Laura comme s’il avait un reproche à lui faire. Mais Laura passe son chemin et, dans les toilettes, inhale de la drogue juste avant d’entrer en cours. Laura retrouve le gentil James très amoureux d’elle et lui conseille de ne pas l’aimer, tandis que Bobby, le mauvais garçon selon Donna, semble l’attirer.
Laura confie à Donna qu’elle se sent perdue. [42mn04] De retour chez elle, Laura ouvre son journal intime pour découvrir que des pages ont été arrachées. Prise de panique, elle s’enfuit à bord de sa voiture rejoindre un ami, Harold, à qui elle confie son désarroi : un certain Bob la viole depuis l’âge de douze ans tous les soirs et c’est lui seul qui peut avoir accès à son journal. Il la menace (« Marche dans le feu avec moi. », lui dit-il.) Puis Laura laisse son journal à Harold qu’elle embrasse tout en lui annonçant qu’il ne la reverra peut-être jamais. [46mn44]
Dale Cooper, en discussion avec son collègue Albert Rosenfeld lui confie ses visions : le tueur va frapper de nouveau une jeune lycéenne blonde, droguée, actuellement en train de préparer un repas. [48mn14] Précisément, Laura se trouve au Double R Diner à livrer un plateau repas quand elle interpellée par un femme accompagnée d’un enfant masqué. L’enfant lui annonce qu’un homme cherche le livre aux pages manquantes et que, maintenant sous le ventilateur, il est sur le point de le découvrir. Affolée, Laura prévient sa collègue Shelley qu’elle ne peut assurer son travail et s’enfuit. [50ème mn] Laura est de retour chez elle. Aux aguets, elle fait le tour des pièces de la maison à la recherche d’une éventuelle présence, jusqu’à sa chambre où elle découvre un être repoussant qui hurle en la voyant. Terrifiée, elle s’enfuit et se cache derrière un buisson du jardin. Elle voit alors son père, Leland, sortir de leur maison. Bouleversée à la pensée qu’il pourrait s’agir du même homme, elle se rend chez Donna pour se confier. De retour chez elle, elle est appelée par son père pour prendre le repas ; il lui reproche de ne pas avoir lavé ses mains sales. Sa mère apparaît et le père se montre de plus en plus agressif envers Laura et l’accuse d’avoir un amant. Le soir, Leland se ravise, pleure et va assurer Laura de son amour pour elle. La nuit, Laura a des visions et voit de nouveau la vieille femme et le jeune garçon, sans masque cette fois-ci. [60mn38] Dans une pièce aux tentures rouges apparaissent Dale Cooper et un nain qui tend un anneau. Cooper conseille à Laura de ne pas le prendre. [62ème mn] Laura ne parvient pas à dormir et voit à ses côtés un jeune femme ensanglantée qui lui dit s’appeler Annie puis disparaît. Elle ouvre alors sa main et trouve la bague, ce qui la bouleverse. Elle se lève et entrouvre la porte. Le tableau accroché au mur de sa chambre retranscrit ce qu’elle voit sur le palier. Au matin, sa main ne renferme plus la bague et le tableau représente toujours le palier. Elle le décroche et le retourne. [64 mn48] Shelley la serveuse se fait tancer par son mari, Leo, qui enrage de devoir lui expliquer comment nettoyer le parquet, puis refuse qu’elle se rende à son travail et la brutalise. Il est appelé au téléphone par Bobby qui lui demande de la drogue. Mais Leo lui raccroche au nez après lui avoir rappelé les cinq mille dollars qu’il lui doit. Bobby téléphone alors à Jacques Renault du Roadhouse, un Canadien, qui accepte de le livrer pour dix mille dollars et lui donne rendez-vous deux jours plus tard. [66 mn45] Chez elle, Laura qui s’apprête à sortir reçoit la visite de Donna. Mécontente de cette visite, elle la congédie et sort. [68 mn51] Elle arrive au Bang Bang Bar. Avant qu’elle n’entre, elle est accostée par une femme portant une bûche qui lui touche le front et dont les paroles – en forme d’avertissement - qu’elle lui adresse (« Ce genre d’incendie, une fois commencée, est difficile à éteindre. Les jeunes rameaux verts brûlent en premier. Puis le vent augmente. Alors, la bonté est en danger. » la troublent. [70ème mn] Dans le bar, une chanteuse interprète une chanson mélancolique sur l’amour enfui et la séparation, qui fait fondre Laura en larmes sous les yeux de Donna arrivée après elle et revêtue des habits de Laura. Laura s’assied à une table, fait un signe à Jacques qui lui envoie deux hommes à qui elle demande crûment s’ils veulent la « baiser ». Donna fait mine de se joindre à eux et imite son amie qui embrasse l’un des hommes. Puis ils passent dans une arrière-salle où des femmes se déshabillent et se caressent. Mais la soirée tourne à l’orgie. Laura retrouve Ronette Pulaski rencontrée dans l’une de ces soirées spéciales au Diable Borgne. Mais lorsqu’elle voit Donna, ivre et droguée, faire comme elle, elle pousse Jacques à faire partir son amie encore innocente. [83 mn53] Leland Palmer arrive chez Donna où se trouve Laura. Avant qu’il n’apparaisse, Donna reproche à son amie sa conduite. Leland repart avec sa fille qu’il emmène chez eux pour le repas. Un automobiliste irascible prend à témoin Laura que son père a volé le maïs et prononce des paroles incompréhensibles (« C’est lui ! C’est ton père !) avant de disparaître, mettant Leland hors de lui. [88 mn31] Dans sa voiture, Leland a une vision : il se revoit dans un motel, au lit avec Teresa Banks à qui il confie qu’elle ressemble beaucoup à sa Laura. Les cris de sa fille qui lui demande qui est cet homme le font revenir à la réalité. Une nouvelle vision s’impose à lui : celle de sa fille et de Ronette dévêtues. Puis celle de Teresa à qui il donne de l’argent avant de la quitter et de se trouver en présence de l’enfant au masque blanc. De retour à la réalité, il s’emporte contre les mécaniciens du garage devant lequel il stationne. Pressé de questions par sa fille, Leland commence par nier s’être trouvé à la maison le vendredi du cauchemar de Laura avant de lui confirmer sa présence. Laura en est violemment émue. [92mn39] A huit heures du matin, des visions assaillent Laura : celle de l’automobiliste irascible qui porte la fameuse bague à son doigt ; celle du nain porteur également de la bague et enfin de Teresa avec la même bague. Puis lui succède l’image d’un Leland furieux en proie à la vision d’un poste de télévision qui implose, immédiatement suivie de celle de Leland qui, muni d’une batte, frappe violemment Teresa Bank, attachée et gisant sur le sol. De retour à la réalité de son domicile, Leland semble absent à lui-même. [94mn09] De son côté, Laura inhale sa drogue avant de retrouver, au lycée, Bobbie à qui elle réclame de lui fournir sa dose. Bobbie lui promet une livraison le soir même près de chez elle. A minuit, passablement excités, tous deux sont rejoints par l’envoyé de Jacques, Mike, qui leur propose un sachet. Mais une fusillade éclate et Bobbie tue le trafiquant. [100mn45] A moto, James se rend chez Laura pour lui demander les raisons de son absence à leur rendez-vous de la veille au soir. Mais Laura, surveillée par son père depuis le perron, refuse de répondre et le rentre chez elle. [102mn14] La nuit suivante, elle inhale de la drogue. Pendant ce temps, son père porte un verre de lait à sa femme, ce qui semble la droguer. Puis il met en marche le lourd ventilateur du couloir pendant que sa femme s’assoupit dans la vision d’un cheval blanc dans le salon. Le sommeil de Laura est agité. Un homme pénètre dans la chambre par la fenêtre : c’est Bob qui se rue sur elle pour la violer et à qui Laura demande qui il est en hurlant. [106mn15] le lendemain, lors du petit déjeuner pris en commun, Laura est trop bouleversée pour répondre à son père et quitte la table. Leland la suit mais elle lui demande de ne pas s’approcher de lui. Puis elle se rend au lycée pour une journée interminable qu’elle achève dans les bras de Bobbie à qui elle demande de la drogue. De retour chez elle, elle salue sa mère et monte dans sa chambre se droguer. Le téléphone sonne : c’est un rendez-vous donné par James pour dans quinze minutes. Laura regarde le tableau accroché au mur : l’ange qui y figurait a disparu ! Elle quitte sa chambre par la fenêtre et se laisse emporter par la moto de James. Pendant leur discussion, Laura finit par lui reprocher de ne pas voir la réalité et d’avoir, comme Donna, une fausse image d’elle. Elle ajoute que la Laura qu’il a connue et qu’il aime a disparu. Puis elle lui demande de la ramener. De retour à son domicile, elle lui clame pourtant son amour avant de disparaître dans la nuit. Elle retrouve Jacques, Leo et Ronette. Dans une cabane au coeur de la forêt, elle se maquille en compagnie de Ronette pour une orgie quand soudain le visage grimaçant de Leland s’inscrit dans la fenêtre et attend la sortie de Jacques pour l’assommer. Leo découvre le corps de son complice et fuit la scène à bord de sa voiture abandonnant les deux femmes. Laura voit entrer son père et hurle. L’automobiliste irascible, manchot, apparaît près de la cabane. Leland/Bob conduit les jeunes femmes dans le wagon d’un train abandonné. Le manchot s’approche du wagon cependant que Ronette s’est détachée de ses liens. Le manchot ouvre la porte du wagon duquel est jetée, par Leland, Ronette qui laisse tomber la bague. Laura enfile la bague pendant que son père hurle et la tue avant de lui arracher son collier. Le manchot quitte les lieux. Leland sort du wagon en portant le corps de Laura enveloppée dans un plastique et Bob le dépose sur la rivière. Leland s’immobilise à proximité d’une ouverture dans le sol. Une pièce au sol fait de dessins géométriques et aux murs drapés de tentures rouges est habitée par le nain et le manchot assis sur un divan noir devant lesquels Leland comparaît. Pendant que Leland flotte au-dessus du sol, Bob semble le vider de son sang. Puis s’inscrit à l’écran le visage livide de Laura morte avant que son visage paisible et rasséréné se lève vers celui de Dale Cooper qui la tient par l’épaule. Alors le visage souriant et nimbé de larmes, sous le regard confiant de Cooper, Laura, partagée entre rires et larmes, voit apparaître un ange qui s’élève au-dessus d’elle. [132mn14]
3. FICHE TECHNIQUE
- Titre : Twin Peaks : Fire walk with me
- Titre français : Twin Peaks : Feu marche avec moi
- Durée : 2h15mn
- Année : 1992
- Réalisation : David Lynch
- Scénario : David Lynch et Robert Engels
- Image : Ron Garcia
- Directrice artistique : Particia Norris
- Musique : David Lynch et Angelo Badalamenti/Requiem en ut mineur de Luigi Cherubini
- Son : John Huck et David Lynch
- Montage : Mary Sweeney
- Mixage : David Parker, Michael Semanik et David Lynch
- Producteur : Gregg Fienberg
- Producteurs délégués : Mark Frost et David Lynch
- Production : Ciby 2000 (Francis Bouygues) - New Line Cinema
Distribution :
- Kyle MacLachlan : Agent Dale Cooper
- Ray Wise : Leland Palmer
- Sheryl Lee : Laura Palmer
- Moira Kelly : Donna Hayward
- James Marshall : James Hurley
- Dana Ashbrook : Bobby Briggs
- Miguel Ferrer : Albert Rosenfield
- James Marshall : James Hurley
- Chris Isaak : Agent Chester Desmond
- Kiefer Sutherland : Agent Sam Stanley
- David Lynch : Gordon Cole
- Norma Jennings : Peggy Lipton
- Lenny Von Dolen : Harold Smith
- Harry Dean Stanton : Carl Rodd
- David Bowie : Phillip Jeffries
- Frank Silva : Bob
- Michael J. Anderson : L’homme venu d’ailleurs
- Pamela Gidley : Teresa Banks
- Madchen Amick : Shelly Johnson
- Eric Da Re : Leo Johnson
![]() ![]() ![]() | Les droits de ce document sont régis par un contrat Creative Commons
et plus précisement par le contrat Creative Commons Paternité - Partage des Conditions Initiales à l’Identique Licence France 2.0 de Creative Commons, plus connue sous le nom de "CC-BY-SA". |
Droits d'auteur © Henri PHILIBERT-CAILLAT
4. BANDE ANNONCE
Commentaires
par catégories
par mots-clés
par dates d'ajout et de modification
Index alphabétique
Partagez vos connaissances !
Pour publier durablement et librement sur Internet, contactez-nous.
AURORAE LIBRI : livres anciens, textes rares & illustrés modernes
VINTAGE-ERA : informatique vintage, retro gaming, jeux de rôles et imprimés des années 1970-2000
Libre Savoir a 17 ans.
Suivez-nous : RSS Twitter
© 2000-2016, AURORÆ Solutions, tous droits réservés. – site animé avec notre logiciel C3IMS.