Honoré comme un saint par l'Église catholique, il est fêté le 16 janvier.
1. Biographie
La vie de saint Honorat est connue grâce à son hagiographie, écrite par son compagnon, disciple et successeur, Hilaire d'Arles, qui fut également moine à Lérins.
Honorat voit probablement le jour à Trèves vers 370.
Issu d’une famille de l’aristocratie gallo-romaine, il reçoit une éducation classique ; cependant sa vocation religieuse se manifeste très tôt, en particulier son attirance pour la vie monastique, contre l’avis de ses parents. Il se convertit probablement à l’âge de 15 ou 16 ans, en même temps que son frère aîné, Vénance (Venantius), avec lequel il entreprend quelques années après un voyage en Orient. Mais Vénance meurt pendant ce voyage et Honorat, malade, quitte l’Orient.
Après un bref séjour en Italie, à l'occasion duquel il noue des liens d'amitié avec les communautés chrétiennes, il regagne le sud de la Gaule où il s'installe comme ermite, d'abord dans une grotte de l'Estérel, puis, pour fuir ses trop nombreux visiteurs, sur la plus petite des îles de Lérins. C'est sur celle-ci qu'il fonde un monastère, entre 400 et 410.
Selon son hagiographie, c'est avec saint Caprais et quelques autres compagnons, qu'il arrive sur l'île qui porte aujourd'hui son nom et qui n'offre alors qu'une plage déserte, rendue inabordable par la quantité de serpents qui y pullulent. Selon le même thème (très répandu au Modèle:Ve siècle ; voir saint Patrick), il se débarrasse alors des reptiles, défriche, cultive le désert et y fonde une communauté. Ordonné prêtre par l'évêque de Fréjus, Honorat met tout en œuvre pour faire avancer ses disciples dans les voies de la perfection : l'île de Lérins devient, dès 427 à ce que rapporte Jean Cassien, un « immense monastère ». Puis, très rapidement, la renommée d'Honorat s'étend et son abbaye devient l'exemple de l'ascétisme dans toute la Provence.
Encore selon son hagiographie, c'est seulement contraint et forcé qu'il doit quitter son monastère pour être élevé à la dignité épiscopale après avoir été élu, sans être consulté, comme successeur de l'évêque précédent, mort en 428. Tout d'abord, il refuse et les moines de Lérins le soutienne : Hilaire tient ces propos aux Arlésiens : « Qui vous a donné le désir de posséder pour vous cet homme, au détriment de ceux à qui Dieu l'avait accordé en son désert ? »
Alerté, le pape, Célestin Ier écrit la même année à tous les évêques du sud-est de la Gaule pour leur demander qu'à l'avenir « un prêtre ne soit élu, venant d'une autre Église, que dans le cas où aucun clerc de l'Église à pourvoir ne serait jugé digne, ce que nous croyons, ne pouvoir se produire. Il faut réprouver le fait de préférer ceux des Églises étrangères, ne pas faire appel à des étrangers de peur que l'on ne paraisse avoir établi une sorte de nouveau collège d'où seraient tirés les évêques ».
Finalement, ce n'est qu'après de longs mois de tractations qu'Honorat accepte le siège. Mais Arles lui paraît tellement redoutable qu'il emmène avec lui deux autres moines, Jacques d'Assyrie et Hilaire ; ce dernier, qui pourtant va lui succéder, supporte si peu la ville qu'il retourne promptement à Lérins. Une fois évêque, Honorat continue à demeurer attaché à son ancienne communauté, à qui il rend visite au moins une fois chaque année.
A son arrivée, il trouve les caisses du trésor pleines des richesses amassées par ses prédécesseurs dont le dernier, Hellade (Helladius), avait pourtant été moine. D’après Hilaire, Honorat n’hésite pas alors à rendre ces cadeaux à leur donateur, ne gardant pour l’évêché « que ce qui devait suffire aux nécessités du ministère ». Hilaire rapporte encore qu’Honorat prêche chaque jour avec perspicacité et clarté, surtout lorsqu’il disserte sur la divine Trinité.
Après moins de deux années d'épiscopat, Honorat, meurt le 6 janvier 430, quelques heures seulement après sa dernière prédication. A ses obsèques, son corps est conduit à la cathédrale, accompagné du peuple, puis après la célébration de la messe, il est transporté solennellement jusqu'au cimetière extérieur des Alyscamps. Hilaire rapporte alors qu'une dispute survient entre les prêtres de Saint-Étienne (la cathédrale d'Arles) et les moines de Lérins, chacun revendiquant âprement l'honneur de porter le corps.
Plus tard, le corps du saint fut déplacé dans la chapelle de Saint-Genès des Alyscamps, puis, après sa construction, dans l'église qui lui fut dédiée. Il y demeura jusqu'à la fin du XIVe siècle. En 1390, à l'occasion d'une période troublée par les pillages, l'abbé de Ganagobie en acquit la garde, avant d'offrir à l'abbaye de Lérins d'en récupérer les reliques ; elles furent cédées à cette dernière le 20 janvier 1391 avant d'être finalement distribuées au diocèse de Grasse, en 1788.
2. Bibliographie
- Vie de saint Honorat par Hilaire d’Arles, écrite au Modèle:Ve siècle par le successeur de l’évêque (ISBN : 2204011495 - SODIS : 8220868 - EAN : 9782204011495)
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