Roquepertuse

Intérêt
« Roquepertuse » sur la commune de Velaux, dans les Bouches-du-Rhône est le nom d’un plateau de superficie modeste, surplombant la vallée de l’Arc.

Sa notoriété est due à la découverte ancienne de statues (deux « guerriers-héros assis en tailleur », un oiseau de proie, une tête d'Hermès bicéphale) et de fragments de portiques en pierre, qui ont longtemps caractérisé ce site comme un sanctuaire sallien (ou Salyen) du IIe siècle avant notre ère.

On doit à l'inventeur des premières statues (les « guerriers assis », découverts par hasard en 1860) – le comte Henri De Gérin Ricard – la première fouille du site. Une campagne de fouilles s'étala ensuite sur une période de dix ans, de 1917 à 1927 et permit de mettre au jour les structures bientôt associées à un sanctuaire. Ce dernier, attribué aux Celto-ligures fut d'abord daté de la veille de la conquête romaine.

Une réinterprétation du style des guerriers assis a fait que les archéologues privilégient aujourd'hui une origine plus ancienne pour ces statues : celles-ci remonteraient au moins au Ve siècle avant notre ère (à la fin du premier âge du fer ou au début de la période laténienne).

D’autre part, les fouilles plus récentes qui ont été menées depuis 1989 ont montré que le site – peut-être un sanctuaire à l’origine – était devenu un centre d’habitat important au IIIe siècle. C’est cette « agglomération » protohistorique, comprenant un oppidum et un habitat en terrasses au sud (« village de pente ») qui connut une destruction violente au début du IIe siècle. Dans son contexte, le (ré- ?)emploi des statues n'est pas clair.

La caractérisation exclusive du site de Roquepertuse en tant que sanctuaire celto-ligure a donc été abandonnée. Les principales « pièces » archéologiques inventées à Roquepertuse sont visibles au Musée d'archéologie méditerranéenne à Marseille (Centre de la vieille charité, 13002).

1. Voir aussi

2. Bibliographie et liens

Article collectif (F. Cognard, L.-F. Gantès, B. Lescure), « Le sanctuaire celto-ligure de Roquepertuse » dans Archeologia, n°303, Paris, 1994.




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