Dogville de Lars von Trier

Intérêt
Lars Von Trier innove avec un film fascinant, Dogville, dont la mise en forme magnifie la grande force du propos.


Table des matières

1. Analyse


Lars von Trier propose à son habitude un film hors normes - ou plutôt selon ses propres normes. Qu'on en juge.

En premier lieu, la forme du film ne laisse pas de surprendre dans la mesure où elle emprunte à différents genres : la forme théâtrale, bien sûr, avec comme décor unique plongé dans une semi obscurité une sorte de plateau marqué au sol de traits qui délimitent d'une façon à la fois symbolique et réaliste les rues, les cloisons de maisons ou les limites de jardins ; bref, un plateau qui donne à voir l'intérieur et l'extérieur, la vie privée comme la vie publique, d'une petite ville d'autant plus présentée comme un artifice que les comédiens miment le décor et font les gestes convenus de la vie au quotidien que des sons spécifiques ponctuent (bruits de porte, aboiement de chien, etc.) et des effets de lumière éclairent. Cet effet de distanciation ainsi obtenue évoque à l'évidence le théâtre de Brecht.

Par ailleurs, la structure du film est faite d'un Prologue suivi de neuf chapitres titrés :

  • Le Prologue nous introduit à la ville et à ses habitants.
  • Chapitre I : Où Tom entend des coups de feu.
  • Chapitre II : Où Grace adhère au projet de Tom et se met au travail.
  • Chapitre III : Où Grace se livre à une provocation douteuse.
  • Chapitre IV : Moments heureux à Dogville.
  • Chapitre V : Enfin le 4 juillet.
  • Chapitre VI : Où Dogville montre les dents.
  • Chapitre VII : Où Grace finit par en avoir assez, quitte Dogville et revoit la lumière du jour.
  • Chapitre VIII : Où la vérité éclate à la réunion et où Tom part (pour revenir).
  • Chapitre IX : Où Dogville reçoit la visite tant attendue et où le film s’achève.

Mais la signification du film oppose, en fait, deux parties en un contraste parfait : Grace finit par triompher des réticences des villageois et incarne le Bien, d'abord (chapitres I à IV) ; puis Grace devient le souffre-douleur de Dogville et est contaminée par le Mal (chapitres VI à IX). Il est à remarquer que le chapitre V, central dans le film comme dans la structure, sert de transition entre les deux parties. La composition du film témoigne donc à la fois d'une grande simplicité et d'une extrême rigueur.

Une structure qui ressort, à l’évidence, du récit littéraire. On signalera aussi que les dialogues et l’action sont constamment suivis et commentés par une voix off dont le ton volontiers caustique et comme détaché (on songe bien évidemment à la voix off du magistral Barry Lindon de Stanley Kubrick) accentue encore l’effet de distanciation. Au récit littéraire, voire poétique, la voix off emprunte en outre une poésie de mots et d’observations sur la nature : paysages, saisons saisies à l’automne ou en hiver dont les flocons de neige recouvrent silencieusement - et symboliquement - la ville, moments du jour, qualité de la lumière, lune et nuages, ormes et groseilliers du jardin, sont sans cesse décrits conférant au film un indéniable et fascinant accompagnement poétique. Pourtant, il s'agit bien de cinéma et ce plateau de théâtre - ou de cinéma - se fait aussitôt oublier du spectateur qui se retrouve comme partie prenante de cet univers déroutant - à la fois artificiel et prégnant - par le talent d'un réalisateur qui porte sa caméra à l'épaule pour être au plus près de l'émotion des personnages qu'il scrute longuement comme pour pénétrer au plus profond de leur âme.

En second lieu, on ne peut manquer d'être impressionné par la richesse des thèmes et la force de leur traitement. Reprenant la dialectique classique de la Bonté et de la Méchanceté, ou encore du Pardon et de la Vengeance, Lars von Trier nous offre une méditation sur la nature humaine dans ses rapports avec le Bien et le Mal à travers un regard porté ironiquement sur les valeurs chrétiennes du martyre sacrificiel et de la rédemption.

D'abord médusé par ce cadre inhabituel, intrigué par ce décor déroutant et maintenu à distance par la succession des titres des chapitres et la récurrence de la voix du narrateur, on est pourtant progressivement pris par la déchéance de Grace et ému par son asservissement aux pires désirs des habitants de Dogville, sans que les près de trois heures du film pèsent le moins du monde sur le pouvoir de fascination des images, des dialogues et des situations que vivent les personnages. L'atmosphère pesante et sombre s'alourdit et l'obscurité noie une scène devenue entre-temps à nos yeux une petite ville des Rocheuses qui vit dans la peur et vers laquelle monte une mystérieuse menace.

Lars von Trier convoque alors l’Amérique, sa littérature et son cinéma : ces habitants pauvres de la crise de 1929 - longuement montrés lors du générique final, sur lequel il faudra revenir, à travers des photos d’archive ou plus récentes - ne peuvent que renvoyer au monde misérable et libidineux d’un Erskine Caldwell (Les petits Arpents du Bon Dieu) ; cette voiture noire et silencieuse, aux occupants inquiétants suggère assez cette pègre et ce Parrain (Francis Ford Coppola) qui peuplent le cinéma américain contemporain. Mais ces derniers sont, à leur façon, les anges exterminateurs d’une vengeance attendue, et la fin du film nous plonge dans une grande perplexité. Cette victime qui se mue en bourreau laisse songeur : n’y a-t-il pas quelque ironie grinçante dans cette chute ? Comment ne pas reconsidérer dès lors le sens de l’ensemble du film ? Car enfin l’arrivée de Grace dans la petite ville de Dogville ne se fait pas sans quelque mystère : on apprend, certes, qu’elle est en fuite mais on ignore pour quelles raisons et l’on ne sait pas davantage qui la traque. De même, les réticences des villageois à l’accepter, les mises en garde et les atermoiements de Tom laissent songeurs et préfigurent assez bien la suite des événements. Ce village haut perché dans les Rocheuses, loin de tout, au fond d’une voie sans issue, n’est d’ailleurs pas sans évoquer Le Château de Kafka et son héros qui n’arrive pas à l’atteindre malgré tous les efforts louables qu’il déploie pour arriver à ses fins. De même, Grace peine à être intégrée par les habitants : son acceptation, selon le mot de Tom, ne se fait que très difficilement.

Une première lecture immédiate fait du film un sombre récit de vengeance. Douce, dévouée, serviable, altruiste, belle, Grace offre toutes ces qualités jusqu’à l’excès à chacun des villageois et ne reçoit, en échange - et en guise de récompense -, que des sévices : exploitée, bafouée, humiliée puis enchaînée comme une chienne, elle est enfin ravalée au rang de fille publique. Cette offense à la Bonté évoque, d’une certaine façon, la Viridiana de Bunuel. L’arrivée finale de son père accompagné de ses spadassins lui donne l’occasion d’une vengeance totale.

Mais cette fin est humaine, trop humaine (Nietzsche) pour qu’on ne puisse envisager un second niveau d’explication, plus proche de la parabole, comme la fin semble l’accréditer. On rappellera que le premier plan du film est une vue en plongée verticale qui donne à voir Dogville, comme saisie par le regard de Dieu. La déambulation initiale de Tom dans Dogville permet de tracer les portraits esquissés des habitants qui font apparaître égoïsme, méfiance, agressivité, peur, docilité ou obstination, hypocrisie chez les uns ; sexisme chez les autres ; suffisance et cruauté chez Tom. Bref, il s’agit là d’un échantillon assez représentatif de l’humanité. C’est pourquoi le berger des âmes de Dogville, Tom, qui se veut le guide - moderne successeur de Moïse ravalé au rang de chien de garde de la ville -, songe à leur faire un cadeau. Et, ému par l’humilité et la bonté de « la belle fugitive », il envisage qu’elle EST ce cadeau : l’allusion au Messie est des plus claires, d’autant plus que Grace semble comme « tombée du ciel ».

On notera, enfin, que l'arrivée à Dogville se fait de nuit et ponctuée par les aboiements du chien de garde Moïse alerté par la « force qui se dégage de Grace » précise la voix off. Mais Moïse ne sera pas écouté. D'autre part, ce mystère qui entoure les raisons de la fuite de Grace et de sa véritable identité, son extrême bonté, cet amour d'autrui qui résiste aux pires méchancetés, cette façon, en fait, de tendre la joue après chaque humiliation, cette descente aux enfers consentie, assumée, ne peuvent que faire référence au Christ et à sa crucifixion.

Dès lors, l’apparition finale de ce long véhicule noir, silencieux et menaçant, de ce père omniscient et omnipotent qui reproche à sa fille sa fugue et ses illusions s’apparente à un Dieu le père tout-puissant (ironique jeu de mot sur Godfather signifiant tout aussi bien Dieu le Père ou le Parrain) qui, lui, au contraire de ce qu’enseigne les textes religieux, n’a pas abandonné sa fille bien qu’elle l’ait délaissé pour aider les hommes. En une parodie sacrilège, Lars von Trier montre son Godfather venu sauver Grace de la crucifixion finale.

Grace, ce nouveau Christ, se démarque donc de l’imagerie traditionnelle, et, au contraire de Jésus, ne pardonne pas et se venge. Le sacrifice de l’un (le Christ) n’a pas sauvé le monde, semble nous dire ironiquement le réalisateur ; la vengeance de l’autre (Grace) accouchera-t-elle d’un monde meilleur, après que l’ancien aura été anéanti ? Précisément, la division du film en neuf chapitres ne peut que rappeler les neuf mois de la gestation qui précède la délivrance finale et la naissance, ou, ici, le re-naissance. A moins qu’il ne s’agisse d’un Châtiment qui n’appelle aucune Rédemption... On notera aussi la référence à Moïse, qui est le nom du chien (dog) qui caractérise la (ville) ; un Moïse qui ne guide plus le Peuple élu des Hommes mais à qui, au contraire, on a réglé son compte et qui n’est plus qu’un chien attaché que l’on entend aboyer sans qu’on l’écoute, et dont le propre collier finit par entraver cette Grace bien dérangeante pour cette Dog-ville où personne n’a besoin de rien et surtout pas d’un nouveau Christ . Il est vrai que l’exemple de Grace insulte notre médiocrité quotidienne et nous donne mauvaise conscience : un monde englué dans le matérialisme ne peut qu’être sourd aux sirènes spiritualistes. On peut se demander d’ailleurs si Grace, par une ambiguïté des plus savoureuses, n’est pas, aussi, la tentatrice qui, tel le Serpent de la Bible, révèle peu à peu les défauts de chacun. Sa Bonté, loin de venir en aide aux habitants, ne fait que les pousser à se découvrir toujours plus médiocres. Bref, ce Sauveur-là est bien Diabolique (ce qui explique les aboiements rageurs mais impuissants de Moïse à l’arrivée de Grace !), dans la mesure où il semble nous démontrer que l’Humanité serait - ô sacrilège - à punir, voire à anéantir !

Il faut précisément rappeler que Grace, au plus profond de son désespoir, confie à Tom : Je suis venue ici pleine d’idées et de préjugés stupides. Au chapitre suivant, le Ciel recouvre lentement de neige Dogville alors qu’elle s’épanche auprès de Tom et lui exprime ses doutes. Une neige - signe divin - qui cesse de tomber dès qu’elle se tait et nimbe la ville d’une étrange clarté. Pur moment de cinéma qui révèle poétiquement qu’après cette nuit où elle connaît son Mont des Oliviers et son Judas (Tom), Grace n’a pas été abandonnée par le Ciel qui a veillé sur elle, l’a accompagnée dans sa souffrance et annonce que ses tourments vont prendre fin. C'est que l'humiliation qu'elle a vécue amène Grace à prendre conscience qu'en pardonnant aux hommes, elle les prive de leur sentiment de responsabilité tout en se montrant arrogante, comme le lui fait remarquer son Père, et que désormais elle doit trouver comment les rendre meilleurs.

La séquence finale, dans les lueurs d'un incendie dont les flammes rougeoyantes envahissent l'écran et dans le fracas des rafales d'armes et des hurlements, renvoie à tous les massacres et à toutes les exterminations de la longue route que suit l'Humanité depuis les origines, toujours perpétrés au nom d'une Religion, d'un Idéal politique ou d'une ambition personnelle.

Un dernier niveau de signification, enfin, ramène à l’actualité prosaïque : Dogville ou la métaphore de l’Amérique telle que Lars von Trier - qui affirme n’y être jamais allé - l’imagine à travers l’image qu’en donnent son cinéma et l’actualité socio-politique, comme si le réalisateur lui tendait un miroir. Une Amérique emprisonnée dans ses peurs et fermée aux autres, notamment depuis le 11 septembre 2001. C’est en effet la peur d’une sanction qui, très exactement au milieu du film, au cours du Chapitre V - ironiquement intitulé Enfin le 4 juillet, c’est-à-dire le jour de la Fête nationale américaine !!! -, provoque le retournement des habitants contre Grace jusque-là pourtant appréciée et honorée. Il est vrai que le sentiment de peur qui envahit les habitants (à rapprocher des événements du 11 septembre 2001) révèlent les bas instincts. De nombreuses allusions - souvent ironiques - aux valeurs américaines jalonnent le film, et en dénoncent, notamment, l’hypocrisie puritaine qui prétend, en apparence, contrôler les désirs - ou les nie - mais les laisse s’exprimer de la plus brutale des façons dès lors qu’ils restent dissimulés aux yeux du plus grand nombre ; ou encore, plus généralement, qui justifie un discours que la réalité dément cruellement ; qui guide, enfin, des personnages dont les actes démentent les paroles.

Le générique de fin - en forme de point d’orgue - illustre cette réflexion de la plus sarcastique des façons, en faisant défiler des photos d’archives : des hommes, femmes et enfants de condition misérable (petits blancs immigrants ou pauvres, saisis lors de la crise de la grand dépression de 1929 et noirs esclaves) ; puis des images en couleurs plus récentes d’immigrés d’aujourd’hui toujours aussi misérables ; des photos contemporaines d’homicide ou d’exposition d’armes - comme en écho à la fusillade du film - proposent en effet un kaléidoscope imagé de l’Amérique, sorte de contrepoint - ô combien ironique - aux paroles de la chanson Young americans interprétée par David Bowie qui illustre musicalement ce générique dénonciateur. La figure de Nixon (surnommé le tricheur) qui surgit au cœur de ce défilement ne laisse aucun doute sur le sens du générique : l’Amérique ment, se ment à elle-même et le rêve américain est une illusion qui n’a jamais concerné qu’une minorité : la seule réalité tangible est l’éternelle exploitation de l’homme par l’homme et Grace en est le symbole. Tous ces malheureux tournent leurs regards vers la caméra en une sorte de reproche muet adressé à leur Nation.

Un film magistral, troublant par la force de son propos, magnifié par une mise en scène innovante, fascinant par sa forme somptueuse et porté par des acteurs inspirés, véritables légendes de l'histoire du cinéma, auxquels Lars von Trier rend un émouvant hommage.

NB :

Dogville trouve son prolongement avec le second volet Manderlay sorti en 2005.


2. Synopsis


Dans les années trente, des coups de feu retentissent au loin et une belle jeune femme en fuite arrive dans la petite ville de Dogville, une bourgade perdue dans les Rocheuses, poursuivie par des gangsters dans une voiture noire. Peu loquace sur son passé et les raisons de sa fuite, elle charme un villageois, Tom, écrivain velléitaire qui est une sorte de porte-parole autoproclamé de la petite ville. Celui-ci vainc les réticences des habitants qui acceptent de la cacher en échange de travaux qu'elle réalisera en leur faveur.

Toutefois, la bonne entente qui prévaut au début laisse entendre quelques notes dissonantes et l'image idyllique d'un village paisible et harmonieux se lézarde peu à peu. L'annonce d'un avis de recherche lancé contre elle et la peur qu'il suscite sert aux habitants de prétexte pour utiliser toujours plus les services de Grace avant de s'en prendre à sa personne même. Peu à peu Grace subit les pires avanies : elle est violée une première fois par Chuck ; elle doit subir un nouveau viol perpétré par Ben, suite à sa tentative d'évasion avortée ; elle est même attachée à une roue de fer et devient la proie sexuelle des hommes du village. Elle finit par être dénoncée aux gangsters par Tom lui-même.

Mais Grace possède des pouvoirs insoupçonnés et les villageois l'apprennent à leurs dépens : le chef des gangsters est, en effet, le père de Grace. Leurs retrouvailles en forme de dispute - le père était à la recherche de sa fille fugueuse - s'achèvent sur un accord : sur les conseils de son père, Grace décide de se venger des habitants qui l'ont humiliée malgré sa bonne volonté et son sens du sacrifice. Elle tue Tom ; les habitants sont massacrés et le village est la proie d'un feu purificateur lorsque les voitures des gangsters l'abandonnent.


3. Fiche technique


  • Année : 2003
  • Titre original : Dogville
  • Réalisation : Lars Von Trier
  • Scénario : Lars Von Trier
  • Directeur de la photographie : Anthony Dod Mantle
  • Musique : Vivaldi, Albinoni, David Bowie
  • Production : Zentropa Entertainments
  • Distribution : Les Films du Losange
  • Durée : 170 minutes

Distribution

  • Grace : Nicole Kidman
  • Gloria : Harriet Andersson
  • Ma Ginger : Lauren Bacall
  • Tom Edison : Paul Bettany
  • Mrs Henson : Blair Brown
  • Chuck : Stellan Skarsgard
  • Martha Siobhan : Fallon Hogan
  • Liz Henson : Chloë Sevigny
  • Vera : Patricia Clarkson
  • Bill Henson : Jeremy Davies
  • Jack McKay : Ben Gazzara
  • Thomas Edison : Sr Philip Baker Hall
  • Ben :Zeljko Ivanek
  • Olivia : Cleo King
  • Jason :Miles Purinton
  • Mr Henson :Bill Raymond
  • June :Shauna Shim
  • Le Grand homme :James Caan
  • L’homme au grand chapeau :Jean-Marc Barr
  • L’homme au manteau :Udo Kier
  • Le narrateur :John Hurt


4. Edition DVD zone 2


  • Image : format Cinémascope : 2.35:1 - L’image proposée offre un éclairage des plus travaillés et proprement somptueux. On prendra, à titre d’exemple, le passage où Grace, chez McKay, le vieil aveugle joué par Ben Gazzara, ouvre les rideaux pour éclairer la pièce obscure. Une lumière orangée diffuse alors dans la pièce et illumine le visage de Grace et le vieil homme se confie, on le comprend, pour la première fois depuis longtemps. La beauté visuelle de cette séquence montre assez que lumière et couleurs participent du sens même de l’œuvre : la douce lumière qui irradie vers Grace symbolise la confiance qu’elle inspire et annonce le mieux-être qu’elle propage dans la ville. Une photographie magique toute en contrastes oppose savamment les couleurs sombres aux couleurs plus chaleureuses, voire lumineuses) propres à restituer la douceur du Bien ou la dureté du Mal mais, toujours, sous le signe de la beauté.
  • Son : Français : Dolby Digital 5.1 - Anglais : Dolby Digital 5.1 - Anglais : Dolby Digital 2.0 - Sous-titres : français imposé, anglais, danois. Dialogues, musique et bruitages (claquements de porte, aboiements, coups de feu, etc.) alternent de façon discrète et harmonieuse. Chaque changement de chapitre est ponctué d’un bref extrait de musique classique qui illustre de façon solennelle les propos de la voix off, tout en colorant le film d’une discrète ironie et insiste sur le caractère inexorable des événements. Ces extraits récurrents permettent également d’atténuer la tension du film en ménageant de courtes pauses : elle est la respiration du film.
  • Suppléments : il s’agit d’une édition simple faite d’un seul disque avec des suppléments succincts. Est proposé un commentaire audio en VOST chapitré du réalisateur Lars Von Trier et du directeur de la photographie Antony Dod Mantle. Le commentaire concerne certaines scènes auxquelles on accède par un menu. Il s’agit en fait surtout d’une discussion entre les deux personnages qui donnent leur point de vue sur les acteurs, sur les conditions du tournage ou encore sur l’art du cinéma. De sorte que le film n’est pas, à proprement parlé, commenté.Toutefois, les propos échangés sont du plus grand intérêt. On trouve, en outre, une bande-annonce originale dans la mesure où elle présente de courtes interviews des acteurs qui racontent comment s’est déroulé le film pour eux. Il est à noter qu’il existe une Edition Collector du film qui propose deux disques et offre davantage de suppléments.



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Droits d'auteur © Henri PHILIBERT-CAILLAT



5. Bande annonce




 
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Contenu sous droits d'auteur — Dernière mise-à-jour : 2018-12-10 09:38:29




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