1. Démographie
La population de Cucuron a dû rester relativement stable au cours de l'Histoire : le village qui comptait près d'un millier d'habitants au début du XIVe siècle en comptait près de 2000 à la veille de l'épidémie de peste de 1720 – 1721. La mortalité excessive causée par celle-ci entraîna toutefois un net recul de la population au XVIIIe siècle, recul qui fut aggravé au XIXe siècle avec l'exode rural.
- 1999 :
- Population : 1792 habitants
- 2004 :
- Population : 1828 habitants (source : INSEE)
2. Économie et vie sociale
La commune rurale de Cucuron (code postal : 84160) fait partie du parc naturel régional du Luberon. Elle est équipée de l'ADSL (Internet haut débit) depuis janvier 2005.
La viticulture et les cultures maraîchères (notamment des asperges) présentes sur le territoire de la commune sont postérieures à la première guerre mondiale.
Le village possède plusieurs coopératives : une coopérative de cerises en conserve, une coopérative agricole de blé et céréales, une coopérative vinicole, ainsi qu'un moulin à huile qui ouvre ses portes aux récoltants vers la mi-novembre et possède désormais une boutique de produits du terroir.
Comme sur le reste des terroirs environnants, l'oléiculture tend aujourd'hui à se développer.
Un marché se tient le mardi et deux fêtes importantes rythment la vie du village :
- la fête votive a lieu début juillet.
- la fête de Sainte Tulle a lieu le premier samedi après le 21 mai : le rite de l’ « arbre de mai » (un peuplier est promené à travers le village et dressé devant l’église) commémore à cette occasion l’intervention de la Sainte pour mettre fin à la peste de 1720.
3. Géographie
Le territoire de la commune, d'une superficie de 3268 hectares, est situé au sud du massif du Luberon, et comprend sur sa majeure partie le versant nord de la vallée d'Aigues, incliné en pente douce vers le sud. Le point le plus élevé est situé au nord, à 1 040 mètres d'altitude, sur la crête du Luberon.
Le village proprement dit est situé sur une colline dominante, constituée de safre, qui culmine à 375 mètres. Il est entouré de côteaux de vignes et de cultures maraîchères, céréalières (champ de blé) ou de friches agricoles.
Des parcelles « en lamelles » peuvent constituer un héritage des domaines (villae) de l’époque gallo-romaine (deux d’entre elles ont été clairement identifiées et fouillées).
L'extrême sud du territoire fait partie de la plaine alluvionnaire de la Durance.
Plusieurs cours d'eau irriguent la commune, dont les « torrents » du Vabre et de l'Ermitage (ce dernier irrigue le village).
3.1. Distance des principales villes
Les durées données entre parenthèses sont des estimations qui comprennent une partie du trajet par autoroute, lorsque cela est pertinent.
- Pertuis : 12 km (15 minutes)
- Apt : 26 km (27 minutes)
- Cavaillon : 28 km (43 minutes)
- Aix-en-Provence : 37 km (35 minutes)
- Marseille : 65 km (55 minutes)
- Avignon : 66 km (1 heure)
Les villages les plus proches de Cucuron sont Ansouis (4,8 km), Vaugines (2,2 km) et Lourmarin (7,4 km).
4. Histoire
La tradition locale attribue l’origine du nom du village à Jules César, comme nombre de communes provençales. Ce dernier, voyant les habitants du lieu courir, aurait prononcé la locution latine « cur current? » (« Pourquoi courent-ils ? »). En fait Cucuron, sous des graphies diverses, est un toponyme fréquent dans la France méridionale, avec le sens de point culminant, de monticule. De nombreux lieux-dits et communes partagent cette étymologie : Coucouron (Ardèche), Cuguron (Haute-Garonne), Cuqueron (Pyrénées-Atlantiques).
Le site du village médiéval était occupé dès le néolithique (au lieu-dit « le Castellas »). Durant la protohistoire, il se trouve sur les territoires du peuple gaulois des Dexcivates, établis le long de la Durance, comme l'indiquent les sépultures des Conques.
Un établissement dans la plaine, au sud du village, date quant à lui de la période gallo-romaine : des villae y furent alors implantées, profitant des sols fertiles, avec plusieurs nécropoles et un mausolée (mausolée des Pourrières, daté du Ier siècle av. J.-C.).
Au Moyen Âge, un castrum fut bâti sur la colline par la famille de Reillanne-Valence : le village actuel date au plus tôt du XIe siècle et est cité pour la première fois dans les sources sous le nom de castrum cucurone (en 1024).
Ce dernier passe entre les mains de plusieurs familles de seigneurs : les Sabran au XIIe siècle, puis les Castillon et les Oraison en co-seigneurie et enfin les Bruni de la Tour d'Aigues à la fin du XVIIIe siècle.
Parallèlement, un « consulat » est créé : le village est dès lors administré par des « consuls » qui détiennent la police et la basse justice.
Durant le bas Moyen Âge, Cucuron héberge une communauté juive qui est officiellement expulsée en 1501. Il accueille également une minorité de Vaudois, après que ceux-ci aient repeuplé le Luberon à la fin du XVe siècle. En 1534, l'archevêque d'Aix-en-Provence fait exécuter une dizaine de ces hérétiques, dont des habitants de Cucuron.
Toutefois, au moment des guerres de religion, Cucuron demeure majoritairement catholique à la différence des villages qui l'entourent.
En 1720 – 1721, le village est durement touché par l'épidémie de peste qui se répand depuis Marseille.
Dépeuplé par la suite, il subit encore un important exode rural au XIXe siècle.
5. Monuments et sites
- Bassin de l'étang (bassin quadrangulaire du début du XVIe siècle) situé au nord du village : il alimentait un moulin banal.
- Église Notre-Dame-de-Beaulieu (en partie de style roman provençal (XIIIe siècle), en partie de style gothique)
- Chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir (premier art roman)
- Enceinte médiévale, avec portes et tours visibles, dont le beffroi, ou « tour de l'horloge » (XIIIe – XVIe siècles). Trois enceintes successives entourèrent la ville durant le Moyen Âge.
- Ruines du château et caves creusées dans le saffre (restes d'une tour quadrangulaire du XIVe siècle, dite « tour Saint-Michel »)
- Moulin à huile du XVIe siècle, dans une grotte creusée sous les remparts au sud du village
- Cave coopérative vinicole (vente au détail)
- Bibliothèque municipale
- Musée Marc Deydier, du nom d'un érudit cucuronnais (collections archéologiques gallo-romaine et néolithique, ethnographie locale)
6. Bibliographie et liens
- Patrick Olivier Elliot, Luberon. Carnets d’un voyageur attentif. Pays d’Aigues, Edisud, 1993 (ISBN 2-85744-659-4)
- Collectif (Dominique Garcia, Linda Tallah), Le Luberon et Pays d’Apt 84/2., collection Carte archéologique de la Gaule, Inscriptions et belles lettres, 2004 (ISBN 2-87754-085-5)
- Le site des « Amis de la bibliothèque de Cucuron » (association à but non lucratif) : [1]
Sujets Commune de Vaucluse
Lieux 43.7739571° N ; 5.4390034° E ;ÉvaluationContenu sous droits d'auteur — Dernière mise-à-jour : 2016-10-25 15:18:44
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