Les Chattes sont cités par Pline l’Ancien, vers 75, comme membres d’une fédération ethnique commune avec les Suèves et Chérusques. Excepté le nom de celle-ci – les Herminones – on ignore à peu près tout ce qui la concerne : la nature même de cette alliance reste obscure. On sait aussi que les Bataves faisaient originellement partie des Chattes, comme les Mattiaciens (Tacite, Germania), mais ces derniers se tournèrent assez vite vers Rome plustôt que vers les peuples demeurés « libres » de la Germanie intérieure.
Peu avant le début de notre ère, les Chattes participèrent à l'insurrection menée par Arminius qui conduisit à la perte des légions romaines de Varus, lors de la bataille de Teutoburg (-13) : les Chattes comptent ainsi parmi les acteurs principaux de la fin de l'expansion romaine au-delà du Rhin.
À la suite de cet épisode et au cours premier siècle de notre ère, le limes rhénan fut établi au sud de leurs territoires, non sans que plusieurs heurts aient eu lieu auparavant.
Leur capitale, Matium, dans la Hesse, fut incendiée lors de la campagne transrhénane de Germanicus (✝ en 19).
Vers 37, les Chattes, qui accomplissaient leurs pillages jusqu’au territoire des Ubiens, d’où était originaire Agrippine, firent l’objet d’une campagne punitive romaine menée par Lucius Pomponius : lors de celle-ci, le général libéra des Romains qui avaient été capturés et mis en esclavage à l’époque de Varus (Tacite, Annales). Les Chattes furent contraints de négocier la paix et durent envoyer des hotages à Rome : parmi ces derniers devait se trouver la fille du chef des Chattes, Catumerus, dont le fils devint à sont tour roi des Chérusques (Tacite, op. cit. XI, 16).
En 70, une révolte fut menée, au départ pour soutenir un autre candidat à la dignité impériale, par le Batave Civilis, qui était officier et citoyen romain. Cette révolte prit ensuite un tour anti-romain lorsque le candidat originellement soutenu fut tué (Vitellius).
Établi dans l'Empire, Civilis n'hésita pas alors à aller chercher de l'aide pour l'occasion chez les Chattes, de l'autre côté du Rhin. il fut finalement vaincu par les troupes demeurées fidèles au nouvel Empereur.
L'empereur Domitien (81 – 96 après J.–C.) affronta encore les Chattes parmi d'autres peuples de Germanie intérieure (Suétone).
La région d'origine des Chattes commença à se convertir au Christianisme au début du VIIIe siècle de notre ère, sous l'action du missionnaire Saint Boniface. Ce dernier fit abattre un chêne sacré leur appartenant en 723, près de Fritzlar.
Le nom de la Hesse trouve son étymologie dans le nom des Chattes.
1. Données culturelles
Tacite, dans ses Annales, nous informe sur un affrontement survenu entre les Chattes et les Hermundures : il mentionne alors que les premiers prêtaient un caractère sacré aux rivières et aux forêts où l’on produit du sel et qu’ils pouvaient dédier leurs guerriers à Mars avant le combat, ce qui entrainaît la mise-à-mort dans le cas où ils étaient les perdants de la bataille.
Enfin, dans la Germanie, il nous apprend que les Chattes se laissaient pousser la barbe et les cheveux et portaient un anneau de fer en guise de marque d’infâmie jusqu’à ce qu’ils aient tué leur premier adversaire au combat.
2. Voir aussi
- peuple germanique
3. Liens
- Les Germains à l'époque romaine (en anglais) : index des références dans les sources latines.
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