1. Les débuts
Alfons Maria Mucha naît dans la ville d'Ivancice en Moravie (actuelle République tchèque, province qui fait alors partie de l'empire austro-hongrois). Fils d'un huissier, il développe plutôt une aptitude pour le chant en poursuivant son éducation dans la capitale morave, Brno ; cependant, son amour de jeunesse demeure le dessin.
Après y avoir réalisé quelques travaux (essentiellement des décors de théâtre), Alfons migre à Vienne en 1879 afin de travailler pour la plus grande entreprise de conception de décors de théâtres de l'Empire. Il y poursuit sa formation d'artiste peintre.
En 1881, après qu'un incendie a détruit la société pour laquelle il travaillait, il rentre en Moravie et y réalise des décorations et des portraits. Le comte Karl Khuen de Mikulov l'ayant recruté pour décorer les murs du castel Hrusovany Emmahof est si impressionné qu'il décide de financer les études de Mucha à Munich.
2. L'essor parisien
Mucha se rend ensuite à Paris en 1887, ville dans laquelle il poursuit ses études à l’Académie Julian et à l’Academie Colarossi, tout en produisant une revue et en réalisant des affiches publicitaires. Seul artiste disponible en décembre 1894, il est mandaté pour réaliser l’affiche publicitaire de Gismonda, la pièce jouée par Sarah Bernhardt au Théâtre de la Renaissance ; devant le succès de cette affiche, l’actrice engage Alfons pour qu’il réalise toutes ses affiches durant une période de six ans. Le style délié du peintre lui permet alors d’acquérir une notoriété croissante. Il réalise notamment : Lorenzaccio, La Dame aux camélias (1896), Hamlet et Médée (1898).
En 1896, Alfons participe à l'Exposition du Cirque de Reims. À cette même date, il réalise l'affiche du Salon des Cents, qui se tient à Paris
Mucha est alors principalement connu pour avoir produit une série de peintures et d'affiches publicitaires qui sont emblématique du style Art Nouveau. Parmi les plus célèbres, on peut citer : Lefèvre-Utile, Job, Perfecta, Ruinart, Moët et Chandon.
Il représente souvent de belles jeunes femmes dans des robes néoclassiques aux drapés flottants, couronnées de fleurs formant un halo au-dessus de leurs têtes. Son style est rapidement imité, bien qu'inégalé.
3. Le retour aux sources
Mucha se rend ensuite aux États-Unis d’Amérique où il réside de 1906 à 1910, pour y recueillir des fonds et ensuite pour y réaliser ce qu’il considère comme son œuvre maîtresse : L’Épopée des Slaves. C’est Charles Crane, un riche industriel rencontré à Chicago qui lui permet de revenir en Tchéquie et de s’établir à Prague. Outre la réalisation de son Épopée, il y décore le Théâtre et d’autres monuments. Lorsque sa patrie devient indépendante, après la Première Guerre mondiale, Alfons conçoit de nouveaux timbres, billets et autres documents officiels pour la nouvelle nation tchèque.
Il meurt à Prague, le 14 juillet 1939, quelques jours après avoir été interrogé par la Gestapo. Son corps est enterré dans le cimetière de Vysehrad.
A l'époque de sa mort, le style de Mucha est déjà considéré comme dépassé et comme appartenant à l'ancienne école, mais l'intérêt du public pour cet art magnifique réapparaît durant les années 1960. Alfons Mucha continue encore aujourd'hui d'inspirer et d'influencer les illustrateurs contemporrains. Les écrits les plus conséquents sur le travail de Mucha sont ceux de son fils, Jiří Mucha, qui n'a eu cesse d'attirer l'attention sur l'œuvre de son père.
4. Lien externe
- Musée Mucha à Prague
- Site francophone sur Mucha
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