Au delà de son rôle pour la propriété intellectuelle, le système repose sur l’attribution d’un identifiant unique aux contenus numériques qui sont publiés en réseau (de type handle), identifiant qui est attribué à la demande du propriétaire et qui est invariable quelle que soit la localisation de ces contenus sur les réseaux concernés (“The DOI System is for identifying content objects in the digital environment. DOI® names are assigned to any entity for use on digital networks. They are used to provide current information, including where they (or information about them) can be found on the Internet. Information about a digital object may change over time, including where to find it, but its DOI name will not change.” (source : [2])). En conséquence, le DOI établit la persistence de l’identité des données prises en charge (si leur « adresse », par exemple leur URL, change, le DOI demeure inchangé), leur associe des métadonnées et permet ainsi d’assurer la traçabilité de ces données, notamment en ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle.
Un consortium ouvert, nommé International DOI Foundation [IDF] et dirigé par son créateur, le docteur Norman Paskin, est chargé de la gestion du système et de ses évolutions. Parmi ses membres, figurent notamment l’ACM, l’IEEE, Microsoft et d’importantes bibliothèques, telles que, pour l’Europe, The British Library (Royaume-Uni), Die Deutsche Bibliothek (Allemagne) et la Koninklijke Bibliotheek (Pays-Bas).
Le modèle proposé pour l’attribution des identifiants DOI (Un DOI a la forme suivante : [0-9][0-9].[0-9][0-9][0-9][0-9]/chaîne de caractères. Cf. [3], DOI Name Syntax.) n’est pas unique : cette dernière est pour l’instant déléguée à des organisations externes (le principal organe d’attribution est actuellement l’agence CrossRef, qui réunit des éditeurs de contenu pour la recherche, en majorité des Américains[4].) et financée par le paiement, pour chaque DOI attribué, d’une taxe renouvelable. Dans les faits, hormis quelques agences d’attribution institutionnelles (comme l’ Office des publications officielles des Communautés européennes pour l’Union européenne), ce sont des sociétés de droit privé qui enregistrent les DOI, à la manière des noms de domaine sur Internet et généralement contre le paiement d’un abonnement. Parmi les membres de l’organisation figurent notamment l’ACM, l’IEEE et Microsoft.
L’ Open Archive Initiative(http://www.openarchives.org ), quoiqu’avec des objectifs différents (“The Open Archives Initiative develops and promotes interoperability standards that aim to facilitate the efficient dissemination of content.”), aborde également la problématique de l’identification des contenus disséminés sur les réseaux, mais de manière diamétralement opposée avec un modèle décentralisé qui est, à bien des égards, opposable à celui retenu par l’IDF. Le déploiement du système proposé par l’OAI (via un protocole ouvert créé spécialement) a pour principale faiblesse de demeurer complexe et de dépendre pour l’identification des contenus de la qualité des informations fournies par les diffuseurs de ces contenus.
- Pour découvrir un exemple de site qui propose des documents en ligne dotés de DOI, vous pouvez vous rendre sur la bibliothèque numérique « Les Classiques des Sciences Sociales » (Saguenay, Canada) : http://classiques.uqac.ca/
- Pour en savoir plus sur le DOI System et sur les problématiques auxquelles il répond, nous vous conseillons la lecture de l’ouvrage suivant : (en) ROSENBLATT, B. TRIPPE, B. MOONEY, S., Digital Rights Management: Business and Technology (L’éditeur du livre est membre de l’IDF.) (2002).
<INC>doi.html</INC>
1. Ressources
- Site internet de l’IDF et du DOI System : http://doi.org/ (consulté le 06 juin 2007)
- PASKIN, Norman, International DOI Foundation. « DOI-Position paper for W3C Workshop on Digital Rights Management for the Web (22/23 January, 2000) ». http://www.w3.org/2000/12/drm-ws/pp/doi-paskin.html (consulté le 05 juin 2007)
- Liste des membres de l’organisation International DOI Foundation, sur le site de cette dernière : http://www.doi.org/idf-member-list.html (consulté le 05 juin 2007)
- [présentation générale] Lupovici, Catherine, « Le Digital Object Identifier : Le système du DOI » in Bulletin des Bibliothèques de France [BBF], 1998, n° 3, pp. 49-54. Consultable en ligne à l’adresse http://bbf.enssib.fr (version PDF consultée le 16 juin 2007)
- [technique] En guise d’introduction, “Digital Object Identifier”, sur le site Wikipédia français (fr.wikipedia.org) : http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Digital_Object_Identifier&oldid=17175185 (consulté le 05 juin 2007) ; en guise de référence : The DOI Handbook, description complète du système sur le site de l’IDF : http://www.doi.org/hb.html (version consultée 4.4.1., du 05 octobre 2006)
2. Notes
Illustration : chrysalide du sphinx à tête de mort, détail, 1903 (source : INRIA, [5])
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