1. LES SOURCES
La Planète des singes (1963) de Pierre Boulle a, sans doute, une double source : « Micromégas » (1752) de Voltaire (1) et Les Animaux dénaturés (1952) de Vercors (2).
La plus ancienne conduit au Voltaire des Contes philosophiques tant par un style volontiers ironique que par une intention satirique manifeste. On peut songer au Micromégas (1752) de Voltaire – l’enfant qui naît, dans La Planète des Singes, de l’union de Nova et d’Ulysse ne se nomme-t-il pas Sirius dont Micromégas habite un satellite ? - qui allie précisément récit d’anticipation et souci de prôner un relativisme scientifique de bon aloi. On notera, autre parenté, le thème du voyage comme point de départ du récit et des aventures pittoresques qui s’ensuivent. On observera, en outre, que les événements proposés par les deux récits sont étroitement liés au questionnement des idées et à une exploration critique des sociétés humaines. On retrouvera, enfin, chez Pierre Boulle, le même souci voltairien de dénoncer l’intolérance, le dogmatisme et de célébrer – a contrario - la relativité universelle des valeurs morales et des connaissances scientifiques.
Vercors, dans Les Animaux dénaturés s’interroge sur la nature humaine à la fois avec émotion et ironie et pose une question essentielle sur la définition de l’être humain : « Pour interroger, il faut être deux : celui qui interroge, celui qu’on interroge. Confondu avec la nature, l’animal ne peut interroger. (...) L’animal fait un avec la nature. L’homme fait deux. Pour passer de l’inconscience passive à la conscience interrogative, il a fallu ce schisme, ce divorce. N’est-ce pas la frontière, précisément ? Animal avant l’arrachement, homme après lui ? Des animaux dénaturés, voilà ce que nous sommes. » Pierre Boulle, à son tour, distingue, si l’on peut dire, l’humain animalisé du singe humanisé et les oppose en un face-à-face aux conséquences vertigineuses
2. LA STRUCTURE NARRATIVE
La structure narrative se fonde sur un double procédé : un retour en arrière temporel (le récit d’Ulysse est antérieur à celui de la lecture qu’en font Phyllis et Jinn) qui s’accompagne d’une mise en abyme du récit (la lecture du manuscrit d’Ulysse s’inscrit dans l’histoire de Phyllis et Jinn).
3. ANALYSE
Un récit d’anticipation original et captivant
Pierre Boulle propose un roman d’anticipation qui se caractérise par un style ironique et volontiers frondeur. Déjà ce double voyage futuriste dans l’espace de Jinn et Phyllis et d’Ulysse et ses compagnons donne à l’auteur l’occasion de se démarquer des récits traditionnels du genre aux décors et aux techniques marqués par la sophistication et l’étrange. Ici, rien de tel. L’auteur préfère une évocation poétique de l’espace et emprunte à la marine la description des engins sidéraux : une sphère enveloppée d’une voile doublée intérieurement de stores noirs qui se rétrécit ou s’élargit selon la vitesse souhaitée pour l’engin spatial de Jinn et Phyllis ; un vaisseau doté de chaloupes d’atterrissage pour Ulysse. Quant à l’univers même du récit principal – Soror – il est une copie conforme de la Terre : un volume équivalent pour les deux planètes ; une distance de Soror à Bételgeuse semblable à celle de la Terre au soleil ; une même atmosphère composée d’oxygène et d’azote ; une géographie identique de mers et de continents.
Bref, le dépaysement inhérent au genre de l’anticipation ne se peut lire que dans l’inversion des rôles entre les singes et les hommes, ce qui atteste de l’intention satirique préalable de l’ouvrage. Il n’empêche que le roman multiplie aussi les moments intenses de tout récit d’anticipation : étonnement – dans son sens étymologique – d’Ulysse face à ces humains/animaux ; émotion de la battue organisée par les singes ; accélération dramatique des événements ; découverte du monde simien asservissant les humains ; surprise des révélations sur le passé de la planète ; suspens de la fuite hors de Soror et, surtout, double choc successif du dénouement sont autant d’événements qui font de La Planète des singes l’exemple même du récit d’anticipation captivant.
Une réflexion sur les sociétés humaines
D’une façon générale, le projet de Pierre Boulle est de nous présenter une réflexion – certes succincte mais non dénuée de profondeur – sur notre civilisation et nos croyances de terriens. Pour ce faire, à la façon des Philosophes du XVIIIème siècle, il imagine un récit insolite qui obligera le lecteur à porter sur le monde familier qui l’entoure un regard nouveau et susciter sa réflexion de la sorte. C’est ainsi que cette planète sur laquelle se retrouvent les trois astronautes ressemble en tous points à la nôtre et est, naturellement baptisée Soror (« sœur » en latin) par les trois Terriens. Mais la situation qui y prévaut est inversée par rapport à la Terre puisque les singes sont les « dominants » et les humains les « dominés ». Ainsi ce point de départ stimulant va-t-il entraîner une série de conséquences inattendues tant sur le présent que sur le passé des deux civilisations.
Le premier choc est celui de la battue menée par les singes pour se procurer des cobayes utilisés pour leurs expériences scientifiques. Ulysse est brusquement confronté à l’impensable : des hommes traités comme les animaux le sont sur Terre et tirés comme des lapins lors des chasses humaines. Un seconde surprise confirme cette vision cauchemardesque : ce sont les singes qui maîtrisent le langage et les humains qui ne parviennent à articuler que simples cris. Un troisième ébranlement remet définitivement en question la primauté de l’homme sur le singe : la connaissance intime de la civilisation simienne par Ulysse lui démontre, dans un premier temps, que le singe a su sortir de sa prime condition et accéder à un niveau de développement scientifique et technique semblable à celui des humains. Par la suite, il découvre qu’en fait les singes ont pris la place des hommes à la suite d’une révolte générale contre leurs maîtres. Mais cette révélation – qui intervient tardivement dans le récit à travers le témoignage des derniers humains libres – ne remet pas en question la supériorité, à un moment de l’Histoire, du singe sur l’homme. La dialectique du maître et de l’esclave développée par Hegel trouve ainsi une application inopinée et désopilante.
Pierre Boulle remet donc en question toutes les certitudes d’Ulysse, notamment à travers les personnages de Zira et de Cornélius dont il doit admettre qu’ils sont bien ses égaux. Un Ulysse qui, comme les contemporains éclairés de Galilée, est contraint d’admettre que la Terre et l’homme ne sont pas le Centre de l’Univers et, comme les contemporains de Darwin, que l’homme n’est qu’un moment de l’évolution.
Une critique de la science
Pierre Boulle, de formation scientifique, il faut le noter, raille ainsi l'aveuglement du dogmatisme, voire le refus de l'esprit critique et de la vérité qui l'emportent sans cesse sur la raison. Il prend même un malin plaisir à démontrer que toute conclusion scientifique erronée peut être présentée comme vraie avec la plus grande cohérence. C'est ainsi que deux de nos arguments évolutionnistes actuels en faveur de la supériorité de l'homme sur le singe sont repris par Zaïus pour justifier l'inverse, à savoir l'inéluctable triomphe du singe sur l'homme : d’une part, c’est parce que le singe a continué de vivre dans les arbres que sa souplesse physique a pu s’incarner en intelligence, alors que l’homme, maladroit au sol, n’a pu évoluer ; c’est, d’autre part, grâce à ses quatre mains que le singe a pu imaginer et produire des outils avant l’homme condamné par l’insuffisance de ses deux mains à l’animalité ! C'est irrésistible !
Il ouvre ainsi une savoureuse critique des théories scientifiques de l’évolution puisque Zaïus utilise les arguments employés pour justifier l’émergence de l’intelligence chez l’homme en les retournant pour démontrer la supériorité du singe sur l’homme !
Une satire de l’orgueil humain
C’est avec la même ironie que Pierre Boulle administre à l’être humain un dernier coup de grâce pour railler son insupportable prétention et rabattre un orgueil sans cesse renaissant. Après son voyage archéologique en compagnie de Cornélius, Ulysse revoit les humains en cage et ses réflexions sont révélatrices de l’importance qu’il s’accorde, celle d’être l’envoyé de Dieu, un nouveau « Messie », pour rétablir sur Soror l’ordre naturel… humain : « Il n’y a pas de hasard dans le cosmos. Mon voyage vers le monde de Bételgeuse a été décidé par une conscience supérieure. A moi de me montrer digne de ce choix et d’être le nouveau Sauveur de cette humanité déchue. » Dès lors conscient de l’importance qu’il vient de s’accorder, il rend visite à Nova et aux humains en cage et note : « L’envoyé du destin a-t-il le droit d’avoir des favorites ? Je m’adresse à chacun de mes sujets… Ce n’est pas encore aujourd’hui qu’ils parleront ; j’ai toute la vie pour accomplir ma mission. » De même, lorsque son fils est né, Ulysse fait cette comparaison : « Il était étendu sur la paille, comme un nouveau Christ (…) » Enfin, « Moi qui m’étais cru investi d’une mission quasi divine », souligne-t-il en apprenant que les orangs-outans veulent le faire disparaître.
Rappelons, par ailleurs, le commentaire de Phyllis refermant le manuscrit rédigé par Ulysse : « Des hommes raisonnables ? Des hommes détenteurs de la sagesse ? Des hommes inspirées par l’esprit ?... Non ce n’est pas possible ; là, le conteur a passé la mesure. » Ce sont quasiment les derniers mots du roman…
Pierre Boulle examine le type de société bâti par les humains et par leurs successeurs, les singes. La hiérarchie simienne reconnaît trois races : le gorille (goût du pouvoir du commandement de l’autorité militaire) ; l’orang-outan (le besogneux, sans esprit critique mais avec une bonne mémoire, incarne la science officielle) et le chimpanzé (créateur à l’esprit fécond et critique). Il nous est précisé que le conflit entre les races a été apaisé. Mais société humaine et société simienne se retrouvent dans la même pratique, celle d’utiliser les prétendus êtres inférieurs et, par voie de conséquence, prônent toutes deux la division entre maîtres et esclaves.
D’autre part, on peut sans doute voir dans le roman une allusion à un fait historique. Ecrit dans les années soixante, à une époque qui voyait le Japon émerger dans le concert des nations développées et se poser en rival des sociétés occidentales, le roman semble se faire l’écho des débats d’alors. A travers les longues – et récurrentes – discussions entre Ulysse et ses interlocuteurs singes pour savoir si l’évolution des singes s’est faite par simple imitation ou par leur génie créateur se retrouve l’affrontement entre les thèses de ceux qui prétendaient alors que le Japon ne faisait qu’imiter l’Occident sans réelle aptitude à innover et ceux qui pariaient sur son génie créatif,comme la suite l'a démontré.
Une symbolique des noms teintée d’humour
On notera l’humour de Pierre Boulle à travers la symbolique des noms attribués à ses personnages.
Ulysse : il rappelle évidemment le héros de Homère lancé dans un périple aventureux et dangereux autour de la Méditerranée semblable à celui d'Ulysse Mérou à travers l’espace. Mais à la différence de l’Ulysse d’Homère, celui de Pierre Boulle ne trouvera pas le bonheur et le repos dans la mère patrie : les prétendants qu’il découvre à son retour sur Terre sont indélogeables et il est condamné à errer dans l’espace.
Levain, l’assistant du professeur Antelle porte le nom adéquat du disciple prêt à faire « lever » le bon pain de la science de son maître. Hélas, les promesses ne seront pas tenues et Levain disparaît dès le début du roman, au cours de la battue menée par les singes.
Cornélius : il est lui aussi bien nommé puisque, ainsi que le constate Ulysse, il est partagé entre son amour de la science et son devoir de singe. Il nous fait songer au fameux « choix cornélien » qu’ont à effectuer les héros des tragédies de Corneille et, par exemple, à Rodrigue hésitant entre son devoir envers son père et son amour pour Chimène (Le Cid)…
Haristas : par son nom et ce qu’il représente, il désigne Aristote. Il a vécu il y a bien longtemps et il est invoqué, chez les singes – et surtout par les gorilles - comme l’autorité suprême qui professait que seuls les singes peuvent avoir une âme. Au Moyen Age, Aristote était, de même, invoqué par les scolastiques qui enseignaient la prédominance de la foi, et de la théologie, sur la raison. Un Voltaire ne s’est, par exemple, pas privé de railler pareil attachement aux écrits d’Aristote, dans son Dictionnaire philosophique, entre autres écrits…
Nova : son nom signifie « nouvelle ». S'agirait-il de la « nouvelle » femme ?! Une « nouvelle » femme qui est en fait... une femelle animale ! Faut-il y voir une pique de l’auteur adressée aux féministes de l'époque ?
Sirius : le fils d’Ulysse et de Nova a pour nom celui de l’étoile qui, vue de la Terre, est la plus brillante. Il fait référence à Micromégas de Voltaire et, de ce fait, l’expression « le point de vue de Sirius » désigne une réflexion sereine et objective dans la mesure où elle naît d’un regard éloigné et détaché de la réalité observée.
4. NOTES
(1) Voltaire (1694-1778) propose un conte qui décrit la visite de la Terre par Micromégas, habitant d’une planète de l’étoile Sirius, contraint à l’exil. Il est accompagné d’un habitant de Saturne. Micromégas mesure trente-deux kilomètres et parle mille langues. Ils rencontrent un navire, dans l’océan arctique, et communiquent avec les savants humains dans l’espoir d’accroître leurs connaissances. Mais ces « microbes» les effraient par leur suffisance et leur capacité à faire le mal. Ils reprennent donc leur route…
(2) Vercors (1902-1991) imagine, dans son roman, qu’une équipe de chercheurs accompagnée d’un journaliste ambitionne de trouver, en Nouvelle-Guinée le chaînon manquant dans l’évolution depuis le singe jusqu’à l’homme. Ils découvrent, en fait, un groupe d’animaux semblables à de grands singes mais dotés d’incontestables caractères humains (les tropis). Pour éviter leur exploitation ou leur extermination, il s’agit de prouver qu’ils sont « humains ». Mais comment définit-on un « humain » ?...
5. RÉSUMÉ DÉTAILLÉ (par chapitre)
PREMIÈRE PARTIE
Chapitre I Jinn et Phyllis, un couple de riches astronautes amoureux oisifs, passent des vacances merveilleuses à bord d’un vaisseau spécial en explorant les confins de l’univers inhabité, loin des destinations touristiques habituelles de Sirius, d’Arcturus ou d’Aldébaran. Un jour, l’attention de Phyllis est attirée par un objet brillant dans l’espace, qui s’avère être une bouteille. Tous deux s’affairent pour la récupérer et découvrent une bouteille de grande taille dans laquelle se trouve un roulet de papier. Une fois la bouteille débouchée, Jinn met le vaisseau au ralenti et se met à lire le manuscrit.
Chapitre II L’auteur en est un certain Ulysse Mérou qui rapporte le récit de son aventure en précisant qu’il est reparti avec sa famille dans son vaisseau cosmique à la recherche d’une planète hospitalière. Il lance par ailleurs un avertissement, au grand étonnement de Phyllis : la race humaine est en grand danger. Phyllis poursuit sa lecture…
En l’an 2500, le professeur Antelle, scientifique de grande renommée, assisté d’un disciple, Arthur Levain et du journaliste Ulysse Mérou, forma le projet d’atteindre la région de l’espace de l’étoile de Bételgeuse. Il finança l’expédition grâce à sa fortune personnelle et conçut lui-même le vaisseau cosmique. Le voyage, comme prévu, dura deux années – mais, sur Terre, il s’était écoulé trois siècles et demi – au cours desquelles leur subsistance était assurée par la culture de leur jardin. Le professeur Antelle, peu attiré par ses semblables, avait emporté quelques oiseaux, des paillons et un chimpanzé nommé Hector.
Chapitre III A leur arrivée à proximité de Bételgeuse, leur excitation était à son comble. Le professeur découvrit quatre planètes et choisit pour l’atterrissage celle qui ressemblait le plus à la Terre pour son volume, pour la distance à Bételgeuse semblable à celle de la Terre au soleil et pour son atmosphère contenant oxygène et azote. L’atterrissage étant difficile pour leur vaisseau, le Professeur le plaça en orbite et ils utilisèrent une chaloupe qui leur fit survoler continent et océan, puis une ville, avant de se poser au centre d’un plateau à l’herbe verte.
Chapitre IV Après avoir passé un long moment à s’imprégner de leur situation extraordinaire, les trois passagers de l’espace entreprennent de faire connaissance avec leur environnement. Rassurés par les conditions de vie – en tous points semblables à celle de la Terre – ils quittent la chaloupe et leurs scaphandres et décident de baptiser la planète « Soror » pour sa gémellité avec la terre. Empruntant un sentier tracé dans la forêt, ils débouchent sur une cascade, se déshabillent aussitôt pour prendre un bain et découvrent sur le sable humide l’empreinte d’un pied humain.
Chapitre V Ils l’observent et en déduisent qu’il s’agit du pied d’une femme dérangée dans sa baignade par leur intrusion. Ils se baignent dans cette eau saine quand Ulysse aperçoit une femme nue et apeurée, semblable à eux, à l’exception du regard vide qui le fixe. Le son des voix humaines semble l’effrayer plus encore. Les trois hommes cessent alors de parler et, pour l’apprivoiser, jouent dans l’eau. Rassurée, elle finit par les rejoindre et participe à leurs ébats. Ulysse, étonné de n’entendre que de petits cris venant d’elle, lui sourit ; ce qui la fait fuir. C’est alors que leur chimpanzé Hector, qui les avait abandonnés, se manifeste de nouveau et se dirige vers eux. Mais, furieuse, Nova – nom que lui a donné Ulysse – se saisit de lui et le met à mort avant de s’enfuir, laissant les trois hommes médusés.
Chapitre VI Ils retournent à la chaloupe et se demandent si Nova n’est pas une sauvageonne. Ils y passent la nuit avec l’impression d’être observés. Le lendemain, le professeur Antelle choisit de rester sur place plutôt que d’aller explorer d’autres lieux de Soror. Ils retournent à la cascade dans l’espoir de revoir Nova. Arthur se demande si ce ne sont pas leurs habits qui l’effraient. Ils se déshabillent donc et ont le plaisir de revoir Nova sur un rocher, mais elle est accompagnée d’un homme qui paraît être son père. Puis d’autres êtres sortent de la forêt, émettant de petits cris, qui finissent par les rejoindre dans l’eau et jouent avec eux. Ulysse constate que tous ont ce regard vide et en conclut à l’absence d’âme dans cette population. Les Terriens se mettent à improviser une ronde et éclatent de rire, ce qui provoque la fuite éperdue des « Sororiens » qui deviennent même menaçants lorsqu’ils voient les trois hommes s’habiller. Ulysse saisit sa carabine et les « Sororiens » disparaissent.
Chapitre VII De retour à la chaloupe, les Terriens sont assaillis par les Noviens qui s’en prennent à leurs vêtements et se mettent à saccager leur engin spatial. Puis ils sont emmenés à travers la forêt jusqu’à un campement fait de sortes de nids construits sommairement aux fourches des branches basses des arbres. Nova leur cueille des fruits. La nuit, Nova vient se lover contre Ulysse.
Chapitre VIII Au réveil, Ulysse essaie d’apprivoiser Nova qui s’efforce de lui rendre son sourire. Mais un vacarme assourdissant interrompt leur jeu et remplit d’effroi les « Sororiens », qui prennent la fuite. Des coups de feu retentissent dans ce qui semble être une battue organisée contre leurs hôtes.
Chapitre IX Placé entre rabatteurs et chasseurs, Ulysse, stupéfait, croit vivre un cauchemar en découvrant que les assaillants sont des gorilles habillés comme des hommes. Plus étonnant encore, ces gorilles arborent des attitudes et des mimiques humaines. De plus, des chimpanzés les assistent dans leur chasse. Pourchassés, Arthur est abattu tandis qu’Ulysse, se croyant sauvé, se jette dans des filets apprêtés par les gorilles.
Chapitre X Ulysse a le temps de noter que les gorilles se comportent en seigneurs tandis que les chimpanzés jouent le rôle de valets, avant d’être jeté dans une cage posée sur un grand chariot et emporté, en compagnie d’autres captifs, jusqu’à une sorte de rendez-vous de chasse. Là, les cadavres sont empilés et un photographe prend les chasseurs et leur gibier abattu en photo. Parmi les victimes, Ulysse reconnaît Arthur Levain. C’en et trop pour lui et il éclate d’un rire nerveux. Ses compagnons de cage le menacent alors et les singes doivent le protéger. Puis on leur donne à manger et Ulysse s’aperçoit que les singes sont sensibles à la pitié. Puis les prisonniers sont triés selon des critères d’apparence physique et Ulysse a le plaisir de retrouver Nova qui reste toutefois indifférente.
Chapitre XI Pendant le voyage du convoi qui se déroule de nuit, Ulysse essaie de comprendre ce à quoi il a assisté : ces singes ont-ils été apprivoisés par des humains, puis sont-ils parvenus à parler ? N’existe-t-il pas des humains dotés d’intelligence sur cette planète ? Ses questions cessent lorsque Nova vient se pelotonner contre lui, le regard toujours aussi vide.
Chapitre XII Au matin, le convoi entre dans une ville uniquement peuplée de singes. Ulysse et les captifs de la chasse sont conduits dans un bâtiment et enfermés dans des cages. Nova se retrouve dans une cage qui fait face à celle de son compagnon. Ulysse décide de s’adresser, par la parole et le sourire, aux deux singes, Zoram et Zanam, qui lui apportent à manger et à boire et déclenche surprise et hilarité chez ses geôliers. Fou de rage, Ulysse se laisse aller à une colère toute animale.
Chapitre XIII Dès le premier jour de captivité, une guenon, chef du service dans lequel il se trouve, Zira, vient rendre visite à Ulysse qui essaie de démontrer son intelligence par des manières « humaines » et se voit récompensé par un contact de la main et un sucre.
Chapitre XIV Le second jour, Ulysse ne note rien de particulier. Mais, lors du 3ème jour de captivité, tous les captifs passent une série de tests d’intelligence qui lui font penser aux travaux de Pavlov sur les réflexes conditionnés de l’animal, et notamment le test de la banane associée à un coup de sifflet. Le lendemain, un nouveau test utilise une décharge électrique comme stimulus. Mais la séance est interrompue par l’arrivée de nouveaux visiteurs.
Chapitre XV Zira, la guenon chimpanzé est accompagnée d’un orang-outan d’âge vénérable, nommé Zaïus, qui semble être un personnage important, et de sa secrétaire, une guenon. Zaïus se refuse apparemment à considérer Ulysse comme un être intelligent. Ce dernier l’imite alors provoquant le fou-rire dans l’assistance et la colère du personnage. Il lui fait passer d’autres tests, et rien ne semble devoir entamer ses certitudes bien qu’Ulysse se mette à l’appeler « Mi Zaïus » en langage simien. Restée seule avec le captif, Zira lui tend la main et semble émue de s’entendre appeler « Zira » par le captif.
Chapitre XVI Au cinquième jour de captivité, Ulysse est soumis, par Zoram et Zanam, à de nouveaux tests qu’il effectue brillamment, montrant même à Nova comment les réaliser. Puis il s’exerce à prononcer des mots simiens devant Zira stupéfaite. Zaïus apparaît de nouveau en compagnie d’un confrère important et, malgré la réussite d’Ulysse à des tests supplémentaires, reste sceptique. Zaïus fait ranger les captifs par couple et Ulysse se retrouve dans une même cage avec Nova.
Chapitre XVII Ulysse refuse de se donner en spectacle et d’honorer physiquement Nova, provoquant la colère des singes. Mais Zaïus remplace Nova par une autre humaine et met Nova dans une cage avec un humain. Jaloux, Ulysse exprime une rage toute animale, à la grande satisfaction de Zaïus qui fait remettre Nova dans la cage d’Ulysse : toute honte bue, Ulysse entame la parade d’amour autour de sa compagne.
DEUXIÈME PARTIE
Chapitre I Ulysse se contente, pendant plus d’un mois, de cette vie animale où il mange, boit et se distrait avec Nova. Mais, un jour, cette vie finit par le lasser et il cherche à entrer en communication spirituelle approfondie avec Zira. Il se sert de la géométrie et, intellectuellement, Zira et lui deviennent de plus en plus proches jusqu’au moment où, sur une feuille, il figure l’univers de Bételgeuse, puis celui de la Terre. Zira comprend alors qu’il vient de l’espace. Mais Zaïus surgissant, elle dissimule les dessins d’Ulysse et lui fait comprendre de garder le silence.
Chapitre II Zira et Ulysse communiquent de plus en plus et apprennent chacun l’un de l’autre. En moins de deux mois, ils arrivent à tenir une conversation approfondie quel que soit le sujet. Les échanges portent très vite sur l’évolution des espèces sur Soror et les classes sociales. Selon Zira, les singes et les hommes sont des rameaux différents : les singes se sont haussés jusqu’à la conscience, tandis que les hommes stagnaient dans l’animalité. Ulysse apprend de sa bouche que les chimpanzés sont des intellectuels, les gorilles des organisateurs et les orangs-outans des savants portés à apprendre par cœur. Ils confrontent leurs théories de l’évolution : celle de Zira met en relief les qualités du singe à apprendre et les limites de l’homme.
Chapitre III Après trois mois d’internement, Ulysse obtient enfin de Zira la permission de sortir de l’Institut des hautes études biologiques et de visiter la ville. Mais il est tenu en laisse et nu. Zira lui fait traverser la ville dans sa voiture avant de le conduire à un parc pour une conversation importante, lui dit-elle.
Chapitre IV Confiance, intimité et amitié caractérisent désormais leurs rapports. Aussi Zira lui confie-t-elle que la chaloupe a bien été découverte mais que les autorités, en l’occurrence Zaïus – le représentant de la science officielle -, se refuse à croire à une intelligence chez les hommes et affirme qu’Ulysse n’est qu’ un « homme savant » qui a appris des tours. Elle ajoute que sa vie est en danger dans la mesure où il peut faire l’objet d’études sur son cerveau, comme le font les singes sur les hommes. Elle lui propose donc d’être patient et d’accepter encore un mois sa condition actuelle jusqu’à la tenue du Congrès annuel des savants biologistes où il pourra montrer son intelligence à l’ensemble des scientifiques singes et mettre l’opinion de son côté. En attendant, elle lui présente son fiancé, le docteur Cornélius de l’Académie. Très étonné, ce dernier découvre que les dires de Zira concernant son protégé sont fondés et entreprend une discussion passionnée sur les origines de l’évolution contrastée entre singe et homme. Il est décidé à entreprendre de faire évoluer les esprits chez ses collègues concernant les théories de l’évolution telles qu’elles sont admises sur Soror. Ulysse remercie Zira de tout ce qu’elle a fait pour lui.
Chapitre V Grâce à une lampe électrique et des livres apportés par Zira, Ulysse a assimilé parfaitement la langue des singes et possède une bonne connaissance de leur civilisation. Tous ont des droits égaux, mais la division en trois races demeure. Les « gorilles » ont gardé de leurs origines le goût de l’autorité et du pouvoir. Ils ont la force et aiment la chasse. Les « orangs-outans » représentent la science officielle et se caractérisent par leur propension à maintenir la tradition et sont dépourvus d’esprit critique. Dotés d’une excellente mémoire, ils apprennent par cœur. Quant aux « chimpanzés », ils représentent l’élément intellectuel de la planète puisqu’ils sont animés par un puissant esprit de recherche. Le passé des singes montre une stagnation assez longue et un progrès récent, mais considérable. Il n’empêche que par rapport à la Terre, ils ont en retard, mais un retard qui sera un jour comblé. Les singes sont encore moins nombreux que les hommes, mais le rapport est en train de s’inverser. Leur émergence à la civilisation n’est pas encore éclaircie et explique peut-être la frénésie qui les pousse à faire des recherches en biologie.
Chapitre VI Cornélius aide Ulysse à préparer son intervention devant le Congrès des scientifiques. En attendant, Zira l’emmène visiter le Jardin Zoologique. Curieux, Ulysse se dirige, malgré Zira, vers le quartier des hommes. Il voit des humains en cage et, parmi eux, il reconnaît le professeur Antelle, mais il découvre que son regard est aussi vide que celui des humains sur Soror : victime d’expérience sur le cerveau, il a sans doute été décérébré.
Chapitre VII La semaine précédant le congrès, Cornélius intensifie la préparation d’Ulysse. Mais c’est au troisième jour du Congrès qu’Ulysse est invité. Deux clans s’affrontent : les savants qui refusent toute âme à un humain et ceux qui voient une différence de degré entre humains et singes. Ulysse pénètre enfin dans la salle de réunion. Il se retrouve au centre d’un amphithéâtre aux nombreux étages et est conduit sur l’estrade placée au milieu de la pièce. Zaïus est chargé de présenter Ulysse. Lorsqu’il demande à ce dernier d’exécuter un tour, Ulysse prend la parole et se présente provoquant un énorme tumulte dans l’assemblée. Le président décide alors d’écouter la déclaration d’Ulysse.
Chapitre VIII Ulysse tient un véritable discours dans lequel il expose les points communs et la différence essentielle entre la Terre et Soror : la situation inversée des singes et des hommes. L’effet est considérable sur l’assistance et l’enthousiasme délirant. Epuisé, Ulysse s’évanouit.
Chapitre IX A son réveil, Cornélius lui apprend qu’il est désormais libre et qu’il a obtenu le droit de le prendre comme collaborateur. Un tailleur se présente même pour l’habiller en vue d’une réunion avec des amis du couple dans un cabaret à la mode. Puis Ulysse reçoit les journalistes et se plie de bonne grâce à leur curiosité. Il doit toutefois se rendre dans la salle des cages pour calmer une Nova très agitée. Enfin, il se rend à la soirée en son honneur et s’aperçoit qu’il ne voit pas des singes, mais, à travers eux, des types humains. Brusquement, à demi ivre, Ulysse songe au professeur Antelle en cage dans le zoo. Cornélius se propose de l’accompagner. Ils y arrivent au petit matin et Ulysse a la confirmation que le professeur est devenu un animal.
TROISIÈME PARTIE
Chapitre I La situation est devenue idyllique pour Ulysse qui mène une vie libre. Cornélius a été nommé à la place de Zaïus limogé. Sa nouvelle vie pousse toutefois Ulysse à se rendre auprès des hommes en cage pour essayer de leur apprendre le langage. Mais ses efforts sont vains. Il obtient toutefois quelques satisfactions avec Nova. Quant au professeur Antelle, il n’est plus qu’un animal. Cornélius, très excité, apporte une nouvelle d’importance : une découverte archéologique d’importance a été faite et il souhaite en avoir une connaissance approfondie. Il propose à Ulysse un voyage en sa compagnie aux confins de Soror.
Chapitre II Un avion spécial amène Ulysse, Zira – pour un bref laps de temps - et Cornélius sur le lieu des fouilles. Pendant le voyage, Ulysse admire Bételgeuse et échange ses impressions de terrien avec le couple. Mais Cornélius paraît préoccupé par ce que lui a dit Ulysse des singes terriens et de leur pouvoir d’imitation. Il le trouve semblable au leur, notamment dans leur enseignement entièrement fondé sur l’imitation et déplore que, depuis dix mille ans, aucun progrès notable n’a été effectué. Il ajoute que la civilisation simienne semble être apparue miraculeusement à cette époque. Il espère que la cité qui vient d’être découverte et qui est bien antérieure à ces dix mille années apportera une réponse à ses questions.
Chapitre III Après un mois de fouilles, il apparaît que la cité préhistorique ensevelie sous les sables avait atteint un stade de développement comparable à celui des singes actuels. C’est alors qu’une découverte capitale est faite par un Cornélius surexcité : il vient d’exhumer une poupée d’enfant en porcelaine, d’apparence humaine, habillée et qui parle ! Comme effrayé par ce qu’il vient de découvrir, Cornélius se mure peu à peu dans le silence le reste de la journée. Le lendemain, il annonce à Ulysse qu’il le renvoie à l’Institut dans le premier avion.
Chapitre IV Dans l’avion qui le ramène vers la capitale, Ulysse manie le paradoxe et essaie de se persuader qu’une civilisation peut en remplacer une autre par la seule force de l’imitation ou qu’une civilisation, pour l’essentiel, repose sur la répétition et l’imitation. Zira qui l’attend à l’aéroport le distrait de ces pensées iconoclastes.
Chapitre V Pendant le mois qui suit son retour, Ulysse reste alité suite à une fièvre contractée sur le chantier des fouilles et est désormais persuadé qu’une civilisation humaine a précédé, sur Soror, celle des singes. Bientôt guéri, il retourne à ses travaux de recherche auprès des hommes en cage. Mais il est habité par une idée nouvelle, celle d’être le sauveur et régénérateur de cette humanité déchue. Nova n’est pas dans sa cage ; Zira, gênée, lui confie qu’elle a été déplacée car elle est enceinte et accouchera dans trois ou quatre mois.
Chapitre VI Ulysse, inquiet, pressent qu’une machination se trame autour de Nova et de son futur enfant. Il demande à être reçu par un Cornélius partagé entre son amour de la science et son devoir de singe. Ce dernier lui apprend qu’il a découvert, dans la cité fouillée, des squelettes… humains. Mais il argumente aussitôt pour minimiser la vérité en affirmant que les singes devaient succéder un jour aux humains selon les lois normales de l’évolution. Ulysse manifestant sa certitude que son enfant sera doté de la capacité de parler, Cornélius finit par lui avouer que son existence à lui, Ulysse, représente déjà un danger pour la race simienne. Il autorise toutefois Ulysse à voir Nova. Bouleversé de revoir Nova –qui essaie de répéter les syllabes qu’il lui a apprises -, Ulysse s’effondre en pleurs dans les bras de Zira.
Chapitre VII Cornélius fait visiter à Ulysse la section encéphalique et le laisse en compagnie du directeur du service, Hélius, qui lui montre toutes les expériences réalisées sur des humains afin de mieux connaître le fonctionnement du cerveau. Ulysse est révolté de voir ces expérimentations mutilantes pratiquées sur des humains. Puis Cornélius lui fait l’honneur d’une réalisation qu’il tient secrète et lui recommande donc la discrétion.
Chapitre VIII Il lui montre, d’abord, un homme branché à des électrodes qui parle en répétant ce qu’on lui a enseigné. Puis, il le conduit devant une femme chez qui, affirme-t-il, on a réveillé la mémoire de l’espèce et qui se met à raconter comment les singes ont, un jour très lointain, supplanté les hommes sur Soror : devenus des familiers des hommes et las d’être dominés, ils se sont peu à peu révoltés et mis en esclavage les hommes qui ont progressivement accepté leur servitude.
Chapitre IX Les recherches d’Hélius se sont ébruitées ainsi que les résultats des fouilles de Cornélius, ce qui met en émoi la société simienne. Cependant Nova a donné le jour à un garçon. Zira, qui veille toujours sur Ulysse, lui ménage un rendez-vous avec les siens. Ulysse est transporté de joie et ne doute pas des capacités de son fils. Nova semble comme humanisée. Zira, très émue comme Ulysse, lui confie qu’elle considère aussi cet enfant comme le sien.
Chapitre X Ulysse rend visite au professeur Antelle et constate qu’il semble plutôt heureux de sa vie animale réduite à la nourriture et à sa femelle qui lui lèche le visage. Quant à son fils de trois mois exceptionnellement précoce, son avenir est menacé : Cornélius et Zira lui annonce brutalement que Zaïus a si bien intrigué qu’il a été décidé d’isoler l’enfant dans une forteresse sous la seule surveillance des orangs-outans. Ils ajoutent qu’Ulysse lui-même est en danger car il est la preuve vivante de leurs erreurs scientifiques et il n’est pas interdit de penser qu’il va être lobotomisé et Nova éliminée elle aussi. Aussi Zira lui conseille-t-elle, violemment émue, de quitter Soror. Cornélius a d’ailleurs tout prévu : à l’occasion du lancement d’un satellite artificiel, il substituera aux passagers humains prévus Ulysse, Nova et leur enfant - les singes ne faisant pas la différence entre les hommes – qui atteindront ainsi le vaisseau terrien. Puis Zira et Ulysse s’enlacent en une sorte d’intense adieu spirituel, mais Zira se détache de lui car, lui avoue-t-elle, « il est vraiment trop affreux ».
Chapitre XI Le stratagème a réussi : Ulysse, Nova et Sirius, l’enfant, à bord du vaisseau cosmique, se dirigent vers la Terre depuis plus d’une année. Ulysse essaie bien d’imaginer l’avenir de Zira et de Cornélius, mais il sait que le temps sur Soror s’est déjà écoulé de plusieurs siècles. Nova s’instruit au contact de son fils qui parle couramment et s’exprime désormais elle aussi, de même qu’elle rit et pleure. Deux années se sont écoulées depuis le départ de Soror et Ulysse, les larmes aux yeux, redécouvre la Terre après sept ans d’absence et survole la France. Tous trois embarquent dans la deuxième chaloupe du vaisseau qui descend vers Paris et la Tour Eiffel pour atterrir à Orly. Un véhicule d’un modèle ancien s’approche du vaisseau à l’arrêt : un homme en descend dont la vue fait hurler Nova ; elle prend Sirius dans ses bras et se réfugie dans la chaloupe : c’est un gorille !
Chapitre XII Phyllis et Jinn ont à présent fini la lecture du manuscrit et échangent leurs impressions : pour tous deux, il s’agit d’une mystification. Puis ils décident de rentrer à leur port d’attache : Jinn entreprend la manœuvre cependant que Phyllis s’affaire à poudrer « son adorable mufle de chimpanzé femelle ».
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