Irmin, connu chez Tacite, a parfois été rapproché du dieu scandinave Tyr en raison de la forme de la rune de ce dernier (une « flèche pointée vers le haut » signifiant conquête et victoire). Il a également été rapproché du norrois Jörmun qui est un des noms / des aspects d’Odin.
De même, on a vu en l'arbre / totem une évocation de l'« arbre du Monde » des mythes germaniques, c'est-à-dire une représentation de l'équivalent d'Yggdrasil dans l'Edda scandinave.
L’arbre du Monde, ou « axe du monde » est un élément de la cosmogonie germanique qui symbolise l’union de l’Homme et du Cosmos et qui est le lien qui unit la Terre et le Ciel. C’est à cet arbre qu’Odin (germanique Woden) resta suspendu neuf jours et neuf nuits, encore selon l’Edda, accomplissant ainsi un sacrifice. Il y apprit le secret des runes et fut ressucité.
La popularité de ce mythe auprès des anciens Saxons est par ailleurs attestée chez les Anglo-Saxons du haut Moyen Âge, notamment à travers nombre de représentations qui mêlent mythes germaniques et religion chrétienne et qui associent Odin / Woden au Christ sur la Croix (notamment la Croix de Ruthwell).
Au final, sur l'existence de l'arbre sacré – ou de l'idole : sa nature exacte n'est pas tranchée – Irminsul, on sait en réalité très peu de choses.
À la fois symbole de la résistance du paganisme saxon et lieu de réunion des Païens qui lui apportaient une offrande après chaque victoire, Irminsul fut coupé ou abattu en 772 sur l'ordre du roi des Francs, Charlemagne. Ce dernier s'employait alors à soumettre et à christianiser la Saxe païenne : ses campagnes, sanglantes, durèrent près de trente ans. Irminsul était situé près du château d'Ereburg, à Paderborn, dans l'Allemagne actuelle.
Un équivalent d'Irminsul serait l'if sacré du temple d'Uppsala, en Suède : ce lieu de sacrifice est évoqué par Adam de Brême au IXe siècle. Il est d'autre part connu que certains nobles saxons opposés à Charlemagne se réfugiaient au Danemark lorsqu'ils fuyaient l'affrontement (voir Widukind). La thèse qui rapproche Irminsul de l'arbre évoqué par Adam de Brême est donc très crédible.