Même si l’expression était en usage bien avant la parution de son ouvrage, c’est Alexis de Tocqueville qui contribue le mieux à en définir le contenu dans un essai intitulé précisément L’ancien régime et la Révolution (1856).
Il y tente une description de la monarchie absolue qu'il oppose notamment à la société médiévale. La formule « La Révolution française a baptisé ce qu'elle a aboli. » est attribuée à Tocqueville. Elle souligne le fait que l'expression porte en elle une vision rétrospective de la période qu'elle nomme. Cette vision structurera durablement la manière d'envisager l'absolutisme français au XIXe siècle et au XXe siècle. Elle sera discutée notamment par l'historien Furet François.
L'historien américain Arno Mayer pour sa part insistera sur la « persistance de l'Ancien Régime » dans un essai éponyme. Il estime, en effet, que pour l'Europe entière, le XIXe siècle et les premières années du XXe siècle s'inscrivent dans la continuité de l'Ancien Régime. Il relève les indices de cette continuité à la fois dans le domaine politique et dans le domaine économique.
L'historien économiste Ernest Labrousse pourra parler d'« ancien régime économique » pour désigner les structures économiques qui prévalaient en France sous la monarchie absolue.
1. Voir aussi
1.1. Articles connexes
- Absolutisme royal
- Anciennes provinces de France
- Ferme Générale
- Fronde, La (1648–1652/1653)
- Généralités (circonscriptions d'Ancien Régime)
- Glossaire de l'Ancien Régime
1.2. Bibliographie
- Tocqueville Alexis de, L’ancien régime et la Révolution, Gallimard, 1967 (1856 première édition).
- Furet François et Ozouf Jacques, Penser la Révolution française, Gallimard, 1978.
- Furet François, La Révolution en débat, Gallimard, 1999 (recueil d’articles).
- Mayer Arno, La persistance de l’Ancien Régime – L’Europe de 1848 à la grande guerre, Flammarion, 1983 (première édition en anglais 1981).
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